AutoBentley revoit ses ambitions électriques à la baisse

Bentley revoit ses ambitions électriques à la baisse

AutoA son tour, le constructeur annonce qu’il va retarder ses projets d’électrification totale au profit de l’hybride
Stéphane Lémeret

Stéphane Lémeret

Il n’y a pas une semaine sans qu’un constructeur réaffirme sa fidélité au moteur thermique ou du moins mette en pause le déploiement de ses modèles électriques. Bentley vient de rejoindre les seconds. Le vénérable constructeur britannique avait initialement prévu de lancer son premier véhicule 100 % électrique en 2025, dans le cadre de son plan Beyond 100, visant un catalogue uniquement EV dès 2030. Finalement, Bentley préfère attendre 2026 pour l’introduction de son modèle à batteries, préférant miser à court terme sur l’hybridation. Cette décision suit une tendance globale manifeste, avec un tassement des ventes électriques, et un vif regain d’intérêt pour les véhicules à électrification partielle. Quant à l’échéance de 2030, elle semble également remise en question.

Judicieux face au succès de la Spectre de Rolls-Royce ?

On imagine évidemment que Bentley a bien analysé le problème avant de prendre cette décision. Mais on peut s’en étonner, en voyant le cas Rolls-Royce, dont la Spectre, premier modèle électrique de la marque, a rencontré un succès fulgurant. De fait, les deux marques évoluent dans une catégorie taillée pour l’électrique, puisque l’autonomie y est très secondaire, en regard des qualités recherchées que sont la puissance, le confort et le silence. Cela dit, Bentley et Rolls-Royce ont des stratégies commerciales très différentes, le premier tournant autour des 15.000 ventes annuelles, le second préférant rester très en dessous des 10.000 unités (6.000 en 2023) pour préserver son caractère hyperexclusif.