Pas facile d’être une startup dans le monde de la voiture électrique, même si on n’en est pas à son coup d’essai. En effet, on rappellera que le designer Henrik Fisker avait déjà lancé une première voiture en 2011, la sculpturale Karma, première hybride rechargeable de l’histoire.

Trop tôt, trop cher, le projet fait faillite et est racheté par un groupe chinois. Mais Fisker ne lâche pas. Il fonde une nouvelle entreprise en 2016. Le premier modèle viable et le SUV Ocean, dont les livraisons ont commencé il y a bientôt un an. Et là, patatra : le marché électrique connait un gros coup de frein partout dans le monde.

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L’usine Magna de Graz, en Autriche, d’où sortent les Fisker Ocean, produisent donc plus de véhicules qu’il n’y a de demande, et l’argent est dépensé plus vite qu’il n’est gagné. Voilà pourquoi Fisker a récemment mis la production à l’arrêt, le temps « de mettre le volume de stock en adéquation avec la demande ». Mais par ailleurs, la marque a aussi licencié 15 % de son personnel, et demandé les services d’une équipe spécialisée en restructuration.

Bien que le constructeur ait parallèlement réussi à obtenir 150 millions d’investissements nécessaires à sa survie immédiate, l’ombre de la faillite plane. Ce serait probablement la première d’une longue liste parmi les constructeurs (principalement chinois) qui misent tout sur l’électrique. Et ce serait dommage, car le Fisker Ocean est l’un des véhicules les plus intéressants de sa catégorie.