Le Canada invente une nouvelle taxe sur les voitures électriques
Auto•Stimulée de toutes parts hier, la poussée de la voiture électrique fait aujourd’hui face à de plus en plus d’obstacles. Un nouvel exemple vient du Canada, avec une taxe qui pourrait créer un précédentStéphane Lémeret
La pesée n’est pas anodine. Il est désormais clair pour tout le monde qu’à dimensions comparables, un véhicule électrique est sensiblement plus lourd que son homologue thermique. Ce véhicule a donc plus d’impact sur l’usure des routes.
Voilà l’approche adoptée par la province canadienne d’Alberta pour mettre en place une nouvelle taxe, spécialement destinée aux propriétaires de voitures électriques. Ceux-ci devront payer 200 dollars par an, et cet argent sera destiné à l’entretien du réseau routier.
Un prétexte pour renflouer les caisses ?
Qu’on ne s’y trompe pas, il est clair qu’il y a quelque chose d’un peu suspect dans le fait de faire payer les propriétaires de véhicules électriques qui, en l’état actuel des choses, sont pour la plupart moins lourds que les immenses pick-up qui arpentent les routes d’Amérique du Nord. Le fait est – et le gouvernement d’Alberta le dit à demi-mot – que les autorités comprennent depuis un moment que l’avènement de la voiture électrique, c’est aussi moins de carburant vendu, donc moins d’argent dans les caisses.
Partout dans le monde, des questions se posent sur la manière de compenser ce manque à gagner, et la « taxe au poids » semble pour l’heure la solution la plus populaire auprès des autorités. Ça n’aurait donc rien à voir avec l’état des routes, la dangerosité ou l’empreinte climatique ? Ça alors…