Mercedes a réalisé il y a quelques années qu’il y avait trop de modèles au catalogue. La rationalisation a commencé, et en voici un exemple visible : un nouveau coupé, qui en remplace deux.

Ne vous fiez pas à son nom, car la CLE est en fait un peu plus qu’un coupé dérivé de la Classe E. Ceci remplace en fait à la fois la Classe E Coupé, et la Classe C Coupé. D’ailleurs, il y a en elle probablement autant de Classe C. Il y a la face avant, et la posture générale athlétique, plus proche de la « petite » Mercedes que de la grande sœur de nouvelle génération.

Il y a la planche de bord, reprise à l’identique de la C. Et bien sûr, il y a la plateforme. De ce fait, la CLE sera mieux ou un tout petit peu moins bien en matière d'espace intérieur, selon qu’on vienne d’un ancien coupé C ou E. La bonne nouvelle, c’est que ce ne sont pas toujours les mêmes qui font le sacrifice. Car si la CLE est positionnée entre deux anciens modèles, cela se traduit aussi sur la route.

6 cylindres

Côté moteur, tout le monde devrait être content, puisque la CLE fait l’impasse sur les moteurs de base de la Classe C, pour offrir un éventail mécanique similaire à celui de la Classe E. On choisira donc entre un 4 cylindres 2.0 litres de 204 ch (CLE 200), la déclinaison 258 ch de ce même moteur (CLE 300), ou, noblesse de coupé oblige, un 6 cylindres 3.0 litres de 381 ch (CLE 450).

Mercedes propose même une CLE 220d, avec un diesel 200 ch. Ajoutons la version AMG 53 qui a le bon goût de tirer ses 450 ch d’un 6 cylindres et non un 4 cylindres hybride. Plus tard arriveront également des versions plug-in.

Vous avez assemblé les pièces du puzzle : nous avons donc avec la CLE la gamme mécanique de la E, sur le châssis plus court (donc par définition plus agile) de la Classe C. C’est une recette qui fonctionne assez bien, et les ingénieurs ont fait en sorte que le comportement de la voiture soit également une rencontre de la C et de la E. En conduite quotidienne, avec un style coulé, la CLE met donc en avant son confort. L’amortissement est feutré sans être « maritime », ce qui donne envie de rouler loin et longtemps, sans crainte de ressentir la moindre lassitude. En même temps, on sent un retour de direction assez communicatif, mais celui-ci est évidemment bien plus engageant lorsqu’on met la voiture en mode Sport.

Là, chaque « organe » de la CLE (moteur, boîte auto 9 rapports, direction, suspensions pneumatiques le cas échéant) change d’attitude, pour offrir un comportement reflétant le potentiel dynamique de la Classe C. Mais attention. Si vous venez effectivement de l’ancienne Classe C Coupé, vous pourriez regretter une sorte de compromis. La CLE ne donne pas le feeling d’une voiture aussi incisive que pouvait l’être cette dernière.

Et en même temps, il est vrai que de leur côté, les conducteurs d’une ancienne E Coupé noteront qu’en mode confort, elle est peut-être un peu moins prévenante. De fait, quand on cherche à fusionner en une seule, deux voitures ayant des philosophies un peu différentes, on perd quelque chose en chemin. Cela dit, « perdre » est un grand mot. Honnêtement, la Mercedes CLE est une jolie réussite. Les prix ? A partir de 66.300 €.