Comme vous le savez peut-être, le CO2 est aujourd’hui un marché assez actif. En clair, certaines zones du monde, comme la Californie, l’Union européenne et la Chine, ont créé ce qu’on nommera un « permis d’émettre du CO2 ». Chaque industrie reçoit un nombre déterminé de crédit (qui tient compte tant des émissions à la production que des émissions du produit fini), à ne pas dépasser sous peine de lourdes amendes.

L’industrie automobile ne fait pas exception, et Tesla reçoit donc aussi son crédit annuel de CO2. Or, si ses usines émettent certes du CO2, Tesla est le seul constructeur à ne produire que des véhicules « zéro émission ». Il lui reste donc chaque année un paquet de crédits non dépensés, qu’il peut revendre sur un marché dédié, aux constructeurs qui n’ont pas réussi à tenir les normes prescrites.

1,78 milliard

Le rapport cite donc par exemple VW et General Motors comme de gros acheteurs de crédits Tesla. Selon les calculs, la marque de Musk aurait ainsi encaissé quelque 9 milliards $ depuis 2009. La vente de crédit aurait rapporté 1,58 milliard en 2020, et après un tassement en 2021, c’est reparti de plus belle en 2022, avec 1,7 milliard d’argent gratuit.

Chez Tesla, on disait en 2020 que « ces revenus ne sont pas pris en compte dans notre façon de gérer les affaires sur le long terme. Ce flux continuera encore un temps, peut-être quelques trimestres, et puis ce sera fini. » Nous sommes presque 10 trimestres plus tard, et c’est loin d’être fini.