AutoAudi RS 6 Avant GT, une édition limitée pour le moins osée

Audi RS 6 Avant GT : Une édition limitée pour le moins osée

AutoTandis que la future Audi A6 termine sa préparation en coulisses, la version la plus extravertie de la génération actuelle se décline en une audacieuse ultime édition
Audi RS 6 Avant GT
Audi RS 6 Avant GT - Audi
Stéphane Lémeret

Stéphane Lémeret

La RS 6 est, avec les Mercedes E AMG break et les BMW M5 Touring, de ces modèles qui ont contribué à l’aura des marques premium allemandes. Actuellement, la RS 6 est la dernière représentante d’une époque révolue, puisqu’elle est la seule à ne pas encore avoir été remplacée par une nouvelle génération, à la mécanique forcément électrifiée. On comprend donc volontiers qu’Audi prenne la peine de prendre congé d’elle en y mettant les formes, avec une ultime édition limitée : la RS 6 GT. Une édition limitée à 660 exemplaires, que nous trouvons tout de même un peu osée.

Audi RS 6 Avant GT
Audi RS 6 Avant GT - Audi

Flashy

D’abord, pour une voiture qui a construit son succès en habillant en général ses performances hyperlatives dans une robe gris métal presque anonyme, la peinture blanche, les jantes Avus de la même teinte, et les stickers Audi Sport, c’est audacieux. Mais on comprend l’inspiration du concept RS 6 GTO de 2020, lui-même inspiré par l’Audi 90 qui s’illustra en championnat IMSA dans les années 1990. Cela dit, Audi propose aussi des teintes plus passe-partout, mais qui font moins ressortir les stickers. Ce qui est surtout très osé, c’est le prix : près de 230.000€, soit presque 90.000€ de plus qu’une RS 6 Performance « normale ».

Audi RS 6 Avant GT
Audi RS 6 Avant GT - Audi

Quelles différences entre les deux ? En tout cas pas le moteur, puisqu’elles partagent la version 630 ch du V8 4.0 litres biturbo. Mais la GT reçoit tout de même des attentions très particulières, sous la forme d’un capot et d’ailes avant en carbone, d’une optimisation du refroidissement des freins avant, d’un différentiel arrière au réglage plus agressif, d’un imposant spoiler de toit, et surtout de suspensions « métalliques » dont on règle manuellement les caractéristiques au moyen de l’outil fourni. Rien à dire, tout cela a le doux parfum politiquement incorrect de l’essence et de la performance bruyante. Mais est-ce que cela justifie un tel bond tarifaire ? En tout cas, Audi trouvera sûrement 660 amateurs, dont certains proposeront leur exemplaire pour plus cher encore dans moins longtemps que ça…