Polestar doit licencier 15 % de son personnel
Auto•La marque spin-off de Volvo n’est pas au mieux de sa forme. Quelque 450 personnes vont être remerciées à l’échelle mondiale, et les analystes commencent à ne plus y croireStéphane Lémeret
Initialement branche sportive de Volvo, Polestar a été promue marque à part entière en 2017, avec l’ambition d’être « la marque sportive, électrique et premium » de la famille, aux côtés de Volvo. Sauf que depuis, Volvo, qui est déjà premium, a aussi fait vœu d’électrification intégrale.
Polestar a donc un peu de mal à se créer une image, et entre l’élargissement très tardif de la gamme (la production de la 3 commence à peine, la 4 sera là dans quelques mois), et l’essoufflement des ventes d’EV observé ces derniers mois, rien n’est favorable à la marque. Celle-ci s’apprête ainsi à licencier 15 % de ses effectifs, soit 450 personnes.
Réintégration ?
Depuis son introduction à la bourse de New York en 2022, l’action a perdu plus de 90 % de sa valeur, obligeant Volvo et Geely, les « maisons-mères », à soutenir Polestar à hauteur de 1,6 milliard $ l’année dernière. Ça fait beaucoup pour un constructeur qui a péniblement vendu 54.600 voitures en 2023…
L’annonce de ces licenciements intervient quelques jours à peine après que le bureau d’analyse Bernstein a déclaré que « Polestar ne va nulle part », et qu’il serait préférable de réintégrer la marque bien à l’abri, dans le giron Volvo-Geely. L’avenir n’est donc pas rose pour Polestar. Et pendant ce temps, Geely veut aussi lancer en Europe la marque Zeekr, au positionnement… électrique et premium.