Les constructeurs chinois visés par une enquête européenne en Chine
Auto•Les enquêteurs veulent établir sur place, si oui ou non, les constructeurs chinois profitent de subsides d'Etat qui leur donneraient un avantage déloyal en matière de prix de venteStéphane Lémeret
Hasard du calendrier ? Alors que le premier navire de BYD se dirige vers l’Europe, les entrailles chargées de VE chinois, les limiers de l’Europe s’envolent en Chine dans le cadre de l’enquête sur les subsides d’Etat.
Annoncée en octobre dernier, l’enquête européenne sur les subsides que la Chine accorderait à des constructeurs automobiles suit son cours. Selon nos informations, la Chine aurait déjà officiellement répondu à une série de questions adressées par les institutions européennes. Maintenant, « nos » enquêteurs (l’Anglais Holmes, l’Allemand Derrick et le Belge Poirot ?) partent apparemment pour la Chine pour vérifier la véracité de ces réponses et établir, si oui ou non, les constructeurs chinois profitent d’une aide étatique qui leur donnerait un avantage déloyal en matière de prix de vente.
Uniquement les marques chinoises
On note au passage que sur la liste des constructeurs que les enquêteurs doivent visiter, ne figurent que des noms chinois. En effet, ni BMW, ni Tesla, ni Renault ou Stellantis, qui construisent pourtant en Chine des voitures exportées vers l’Europe, ne seront scrutés, du moins dans un premier temps. Pour rappel, s’il est établi que les marques chinoises profitent de subsides les mettant en position de force, il est possible que l’Europe décide d’imposer une taxe à l’importation sur leurs véhicules. Les résultats de cette enquête sont donc attendus avec impatience, tant par la Chine que par les constructeurs européens.