Houthis en mer Rouge : L’automobile craint de connaître une nouvelle crise
Auto•Mise à mal par le Covid, la pénurie de semi-conducteurs et l’Ukraine, la production automobile souffre désormais des rebelles Houthis qui sévissent en mer Rouge.Stéphane Lémeret
La piraterie en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden n’est pas un phénomène nouveau. Cela fait des années que des bandes armées de Somalie, d’Ethiopie ou du Soudan prennent possession de navires commerciaux, et ne les libèrent que moyennant rançon… ou intervention militaire. Mais il semble que la montée en puissance des rebelles yéménites Houthis fasse monter la tension d’un cran, en témoigne l’intervention controversée de l’aviation américaine il y a quelques jours.
Production européenne à l’arrêt
Forcément, le secteur automobile utilise aussi le transport maritime dans cette zone du monde, et pas nécessairement pour convoyer des voitures. Ce sont notamment des éléments nécessaires à l’assemblage qui transitent par-là, et les récentes actions des Houthis ont interrompu la chaîne d’approvisionnement. Si bien que Volvo a annoncé devoir mettre à l’arrêt pendant trois jours son usine belge d’où sortent les XC40 et C40. Idem pour l’usine hongroise de Suzuki, arrêtée pendant quatre jours. Chez Tesla, c’est pendant deux semaines que l’usine de Berlin tournera au ralenti. Chez Stellantis, on dit avoir remédié au problème en recourant au transport aérien, tandis que Volkswagen a décidé de faire un détour par l’Afrique du Sud, pour éviter le Canal de Suez. Pour le moment, rien n’indique que la situation en mer Rouge puisse s’apaiser.
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