La police turque enrôle 23 voitures saisies à un gangster
Auto•Certains pays les vendent, d’autres les laissent pourrir sur un parking oublié, la Turquie préfère utiliser à bon escient les voitures saisies à un gangster, dont une Ferrari et une Bentley.Stéphane Lémeret
En Turquie, on n’a pas de constructeur de supercars, mais comme partout ailleurs, on a des gangsters qui en achètent. C’est le cas de Hakan Ayık, patron des Comancheros. Ce gang de motards fondé en Australie a su s’internationaliser, pour développer ses activités dans la drogue. Son chef était notamment recherché par plusieurs pays pour trafic de stupéfiants, blanchiment d’argent et meurtre, et a été arrêté à Istanbul alors qu’il s’apprêtait à regagner l’Australie. Et c’est là que les autorités turques ont procédé à la saisie de sa flotte de véhicules.
Discret
L’occasion pour le Ministère de l’Intérieur turc de s’adonner à une opération de com’, lorsque les véhicules ont été officiellement remis aux polices d’Istanbul et d’Ankara. Et on constate que le parrain turco-australien préférait rester discret, car outre une Ferrari, une Bentley et une Porsche, sa flotte était plutôt composée de Mercedes et d’Audi (dont des AMG et des RS évidemment), ainsi que de SUV Volvo, Land Rover et même Peugeot, sur lesquels plus personne ne se retourne. La question maintenant est de savoir combien de temps la Ferrari et la Bentley resteront en service. Car n’est pas la police d’Abu Dhabi ou du Qatar qui veut, et entretenir ce genre de bolide coûte horriblement cher.