On dira ce qu’on voudra, mais sur le plan de l’esthétique, la Honda e était absolument irrésistible. Compacte, gracile, délicieusement rétro avec son look inspiré par la N600 des sixties. Elle était dessinée pour plaire à ceux qui aimaient déjà les réinterprétations modernes de la Mini et de la Fiat 500.

D’autant que contrairement à ces dernières, la petite japonaise créait le contraste à l’intérieur. Avec ses cinq écrans (dont deux pour les rétros latéraux, en 2019 déjà), l’habitacle est moderne, high-tech, sans être caricatural. Une bien jolie petite auto, donc, mais avec beaucoup trop de « mais ».

Trop et trop peu

D’abord, elle est vraiment petite. Et s’il est possible de se déplacer à quatre, le coffre est vraiment trop symbolique. Ensuite, l’autonomie : 200 à 222 km WLTP avec ses technologies de 2019, et on sait à quelle vitesse les choses évoluent dans le domaine de l’électrique. Mais finalement, rien de tout ça n’est fondamentalement éliminatoire pour une voiture à vocation urbaine.

Ce qui l’a probablement été, ce sont les tarifs. Quelque 35.000 euros au lancement, plus de 40.000 euros aujourd’hui. D’une certaine manière en avance sur son temps, la Honda e a prouvé il y a longtemps ce que tout le monde dit aujourd’hui : le principal problème de la voiture électrique est son prix. Honda va donc cesser la production du modèle. Mais on espère que ça ne découragera pas le constructeur de se lancer dans d’autres initiatives esthétiques si réussies.