La grève anti-Tesla fait tache d’huile en Scandinavie
Auto•Nous vous parlions il y a un mois du bras de fer engagé entre Tesla et les syndicats suédois. Le déblocage n’est pas en vue, puisque les syndicats danois s’en mêlentStéphane Lémeret
Dans l’épisode précédent, Tesla refuse de négocier des conventions collectives pour les employés de ses centres de service suédois, IF Metall, l’un des plus gros syndicats du pays. Pour faire plier l’entreprise d’Elon Musk, le syndicat, avec l’aide des dockers qui lui sont affiliés, a entrepris un blocage de la marque en Suède en ne débarquant pas les Tesla des bateaux. Ils ont été rejoints quelques jours plus tard par les services postaux, qui ont cessé d’amener le courrier dans les agences Tesla, notamment les plaques d’immatriculation de voitures en attente de livraison.
Tesla a remporté une petite bataille quand un juge a autorisé les employés de la marque à aller retirer directement les plaques à l’administration. Et le constructeur a décidé de contourner le problème, en détournant les bateaux vers le Danemark.
La Norvège, nouveau lieu de débarquement ?
C’était sans compter sur la solidarité qui unit le marché du travail scandinave, solidarité qui a déjà conduit par le passé à des grèves transfrontalières. Les dockers danois ont donc décidé de soutenir leurs collègues, et de ne pas décharger les voitures Tesla détournées depuis la Suède. « Comme l’ont fait les industries, les syndicats se mondialisent dans leur lutte pour la protection des travailleurs », a déclaré Jan Villadsen, patron de la section transport du syndicat 3F.
Et au cas où l’idée viendrait à Tesla de chercher à nouveau un autre port de débarquement, les syndicats norvégiens ont fait savoir qu’ils étudiaient la possibilité d’actions similaires.