L’hiver est la saison que redoutent le plus nos chères autos : le froid ne ménage ni le moteur, ni la mécanique du véhicule… et encore moins son système électrique !

L’huile moteur, essentielle à la lubrification, s’épaissit, rendant les démarrages plus difficiles et sollicitant davantage le bloc, augmentant au passage la consommation. La résistance au roulement s’accroît sur des routes rugueuses, mouillées ou enneigées, renforçant ce phénomène.

En outre, pour assurer le confort des passagers, la voiture doit chauffer l’habitacle, ce qui nécessite une énergie additionnelle.

La batterie, élément clé du démarrage, n’est pas en reste face aux affres du froid : sa capacité et son efficacité sont mises à mal, la vulnérabilité à la corrosion augmente.

Comprendre ces défis est la première étape pour adopter les bonnes pratiques et optimiser la consommation de son véhicule en hiver.

En fin stratège

Pendant la saison froide, il est essentiel d’apporter une attention particulière à son auto afin de limiter ces effets délétères.

Tout d’abord, un entretien régulier s’impose : opter pour une huile moteur adaptée aux basses températures facilite les démarrages par temps froid et réduit les frictions internes.

De même, vérifier la pression des pneus est crucial car le froid tend à la diminuer, augmentant ainsi la consommation.

Il est aussi recommandé d’utiliser le chauffage ou les sièges chauffants avec modération. Ne chauffez pas votre voiture en la laissant à l’arrêt ou au ralenti : préférez le faire en roulant afin de ménager la batterie.

Veillez également à bien dégager la neige et la glace du véhicule afin de réduire la résistance à l’air et d’améliorer l’efficacité énergétique.

Enfin, sur la route, adopter une conduite fluide, éviter les accélérations brusques et user de la climatisation avec parcimonie sont autant d’habitudes à intégrer pour réduire sa consommation de carburant pendant l’hiver.

Le cas de l’électrique

Au jeu du petit chimiste, la batterie des véhicules électriques, à l’instar des accumulateurs classiques, se retrouve perdante une fois que la bise est venue. L’efficacité énergétique diminue sensiblement entraînant une baisse notable de l’autonomie.

Si l’on ajoute à cela les mêmes contraintes en matière de chauffage ou de roulement que les voitures thermiques, on obtient une situation à laquelle il faudra s’adapter.

Si possible, garez le véhicule à l’intérieur afin de le protéger des températures les plus basses.

De même, le préchauffer pendant qu’il est encore branché peut préserver sa batterie une fois en route. C’est d’ailleurs encore plus facile grâce aux applications mobiles de la plupart des autos électriques modernes qui offrent un contrôle à distance du chauffage. D’autre part, les planifications des trajets deviennent ici essentielles.

Compte tenu des temps de recharge potentiellement plus longs et de l’autonomie réduite, il faut tout anticiper.

Enfin, tout comme pour les véhicules à combustion, une conduite douce et régulière, associée à un entretien adapté, permettra d’optimiser les performances et la longévité d’un modèle électrique durant la saison froide.

Adopter ces bonnes pratiques assure non seulement une meilleure efficacité énergétique, mais également une expérience de conduite plus sereine face aux rigueurs de l’hiver.