Voiture électrique : Stellantis prêt à tous les retournements de situation
Auto•Bien que son groupe soit bien engagé sur la voie de l’électrification, Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, pense que tout n’est pas gravé dans le marbre, et qu’il est important d’être prêt à réagir viteStéphane Lémeret
C’est à l’occasion d’une visite d’usine avec le média allemand Automobilwoche que Carlos Tavares a livré son sentiment sur l’influence de prochaines grandes échéances électorales sur la transition énergétique. En l’occurrence, il faisait référence aux élections européennes de juin prochain, ainsi qu’aux présidentielles américaines de novembre. Or dans les deux cas, il existe une réelle possibilité que les nouveaux élus ne soient plus aussi convaincus par la voiture électrique que les dirigeants actuels. En clair, aux Etats-Unis comme en Europe, les engagements sur la fin de la vente de voitures thermiques pourraient être remis en question.
Prêts à s’adapter
Bien sûr, Stellantis a déclaré viser 100 % de ventes électriques pour certaines de ses marques à l’horizon 2030, 50 % pour les autres marques, notamment américaines. En même temps, Tavares n’a jamais caché ses doutes quant à une politique de « 100 % électrique et rien d’autre », ou du moins quant à la rapidité excessive de la transition.
On ne s’étonne donc pas vraiment lorsque ce dernier déclare qu’il a toujours fait en sorte que son groupe soit prêt à virer de bord sans trop en souffrir, si jamais un jour le politique (ou le marché) décidait que la voiture électrique n’était plus une priorité. Et quelques indices pointaient déjà vers cette gestion prévoyante. Notamment le fait que des modèles annoncés comme uniquement électriques reposent en réalité sur des plateformes également prévues pour une motorisation classique. C’est ce qui s’appelle ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.