La nouvelle et exponentielle popularité dont jouit la Formule 1 aux Etats-Unis, grâce à la série Netflix Drive To Survive, aiguise les appétits. Et dans ce contexte, certains estiment qu’il manque quelque chose à la discipline : une écurie 100 % américaine.

Un nom légendaire dans l’univers des sports moteurs est sur le coup depuis quelques années : Andretti. Mario Andretti a été champion du monde de F1 en 1978, et si son fils Michael n’y a fait qu’un passage éclair dans les années 1990, il a depuis fondé un empire, avec des teams Andretti présentes dans une multitude de compétitions, notamment les Le Mans Series et l’IndyCar. Le prochain objectif est donc l’entrée en F1, avec le soutien de Cadillac, mais le chemin est semé d’embûches.

Nouveau fournisseur

L’annonce d’aujourd’hui, c’est une embûche de moins. Car bien que la FIA ait déjà donné son accord « technique » sur l’entrée d’Andretti en Formule 1, c’est la F1 elle-même qui a le dernier mot. Or, les gestionnaires de la discipline se font prier. D’une part, une exigence était qu’un nouveau venu arrive avec un package complet voiture-moteur, plutôt que d’être un client des motoristes déjà présents. Aujourd’hui que General Motors s’engage à produire un V6 hybride de F1 dès 2028, c’est un pas dans la bonne direction pour Andretti.

Mais il reste un gros morceau. Entre droits de diffusion des Grands Prix, sommes versées par les organisateurs locaux pour en accueillir un, et autres activités commerciales, la Formule 1 est un énorme gâteau financier, dont une partie est reversée aux écuries, au prorata des points marqués au championnat. Et bien sûr, les dix écuries ne sont pas chaudes à l’idée qu’une onzième vienne réclamer sa part. Le feuilleton « Andretti en F1 » est loin d’être fini.