Auto« Les robotaxis nuisent à l’environnement et à la mobilité »

« Les robotaxis nuisent à l’environnement et à la mobilité »

AutoL’expérience grandeur nature menée à San Francisco commence à livrer des conclusions, et certains analystes affirment que le but atteint est le contraire du but recherché.
Stéphane Lémeret

Stéphane Lémeret

En 2021, la ville californienne de San Francisco a autorisé General Motors et Google a tester leurs taxis autonomes respectifs, Cruise et Waymo, en conditions réelles dans ses rues. L’expérience a progressé pour en arriver à l’exploitation commerciale 24h/24 d’une flotte totale de 350 voitures sans conducteurs le jour, et plus de 500 la nuit. C’est là que c’est devenu chaotique, avec la multiplication d’incident allant de la voiture s’embourbant dans le béton frais, aux routes bloquées par les voitures s’immobilisant sans raison apparente, en passant par les collisions plus ou moins sérieuses. Mais ce n’est pas que cela qui inquiète les analystes.

Une voiture autonome de Waymo, la filiale d'Alphabet.
Une voiture autonome de Waymo, la filiale d'Alphabet. - WAYMO

Davantage de voitures et donc de pollution

D’après eux, le problème est le modèle commercial de ces taxis autonomes. Les courses seraient en effet tellement bon marché que les utilisateurs les choisissent non pas à la place d’un déplacement avec leur propre véhicule, mais plutôt que de marcher, d’utiliser le vélo ou les transports en commun. Bref, le nombre de kilomètres parcourus « en voiture » augmente au lieu de diminuer. Double effet négatif sur les émissions de CO2 (car ces véhicules autonomes électriques ne sont pas rechargés qu’à l’électricité renouvelable) et sur les embouteillages dans la ville. Sachant que San Francisco est une ville assez « simple » et que les conducteurs américains sont relativement disciplinés, on n’ose imaginer ce que cela donnerait dans une ville plus chaotique comme Paris ou Bruxelles…