Sur le plan stylistique, ce nouveau Kangoo est plus musclé que son prédécesseur : sa face avant a été entièrement redessinée, ses flancs et ses épaules sculptées, et il apparaît plus cossu qu’auparavant, avec ses baguettes chromées qui courent le long de la calandre, et ses feux arrière en boomerang. La montée en gamme saute aux yeux aussi à l’intérieur, avec une planche de bord inédite, qui intègre de série un écran de 8 pouces pour l’info divertissement, et cache de nombreux rangements. La climatisation (manuelle), les rétroviseurs électriques, le radar de recul et les feux de jour à LED sont aussi de la partie dès le premier niveau de finition.

Plus long et plus logeable

Comparée à l’ancienne génération, ce nouveau Kangoo est plus long de 20 cm, pour culminer à 4,49 m. Une version longue « Maxi » de 4,91m est déjà disponible sur l’utilitaire, mais ce n’est pas encore le cas pour le « Grand Kangoo » réservé aux passagers, qui offrira jusqu’à sept places. Pour les professionnels, la zone de chargement d’une capacite de 3,3 à 3,9 m3 une fois le siège passager rabattu (selon les versions), permet d’accueillir facilement deux europalettes, pour une charge utile de 569 kg de série, et jusqu’à 775 kg en option. Pour les particuliers, la version passagers Combispace propose cinq places, et un volume de coffre géant qui varie de 375 litres à 3500 litres une fois la banquette rabattue. Dans cette dernière configuration, le plancher est entièrement plat. Une seule porte coulissante est disponible de série, la seconde étant facturée en option ou réservée aux finitions supérieures.

Comme un Captur

L’ancêtre du Kangoo, l’Express, était né sous la forme d’une cabine de Supercinq à laquelle on avait greffé un imposant espace cargo à l’arrière. Près de 40 ans plus tard, le spectre de la petite R5 semble toujours flotter sur son descendant, et pour cause : il se conduit comme une berline ! Avec son porte-à-faux avant réduit, son rayon de braquage très court et sa position de conduite plus en hauteur qu’auparavant, on se faufile partout. La boîte EDC à double-embrayage qui équipe notre exemplaire d’essai, couplée à un système d’amortissement qui encaisse bien les chocs, participe à cette sensation de confort. Pas de mouvements de caisse désagréables, de roulis trop prononcé dans les virages, ou de bruits de tôle exagérés quand on passe sur un dos d’âne ou un nid de poules. Chargé au maximum, le moteur diesel de 95 chevaux de cœur de gamme manque cependant un peu de peps quand la route se vallonne, mais au moins a-t-il le mérite d’offrir une consommation contenue : à peine 5,5 l/100km en moyenne durant notre trajet entre Paris et le Val de Loire.

À partir de 21.900 euros

Ses tarifs débutent à 21.900 euros en essence (100 chevaux) et 23.000 euros en diesel (75 chevaux) pour la version utilitaire. Notre exemplaire de 95 chevaux avec boîte EDC est facturé 2.300 euros de plus. Pour les particuliers, comptez 25.900 euros en essence (100 chevaux) et 27.300 euros en diesel (95 chevaux). Au bout du compte, le Renault Kangoo est parvenu à se moderniser et à monter nettement en gamme, sans pour autant sacrifier sa praticité et ses tarifs. Il n’en fait pas trop et va à l’essentiel pour rester le petit utilitaire « au juste prix » que l’on connaît…