Lotus Type 66, le plus pur des jouets de circuit
Auto•Bien engagée dans sa transition 100% électrique, la marque Lotus semble encore vouloir s’accorder quelques coups de nostalgie. La preuve avec ce jouet pour millionnaire qui s 'impose par son originalitéStéphane Lémeret
Nous en parlions il y a quelques jours encore avec la présentation de la Maserati MCXTrema : les supercars non homologuées pour la route, c’est un créneau qui plait beaucoup à une certaine clientèle depuis quelques années. Mais à tous les coups, il s’agit d’une déclinaison radicalisée (intérieur mis à nu, appendices aérodynamiques délirants, moteurs poussés à la limite), élaborée à partir d’un modèle existant dont on identifie encore les lignes. Chez Lotus, on a décidé d’aborder le concept d’une tout autre manière.
Can-Am
Le joujou de la marque anglaise s’inspire des voitures de sport-prototype des années 60. Plus précisément de la catégorie Can-Am, une série qui n’était disputée qu’en Amérique du Nord. A l’époque, Lotus avait envisagé d’y participer, et avait commencé le développement d’une voiture. Mais le projet avait été abandonné par Colin Chapman, qui préférait concentrer ses ressources sur la Formule 1. Quelque 50 ans plus tard, l’idée est donc ressortie des cartons, et les ingénieurs ont tâché d’associer l’ancien et le moderne. La structure est en tubes d’aluminium, mais la carrosserie est en carbone. Le look est vintage, mais le travail aérodynamique a été réalisé avec les outils informatiques dernier cri, si bien que la voiture génère 800 kilos d’appui à 240 km/h, soit plus que son propre poids à l’arrêt.
Derrière le pilote, qui ressent l’air couler tout autour de lui pendant la conduite, il y a un V8 Chevrolet de 842 ch, associé à une boîte séquentielle moderne. Enfin, la direction assistée, l’ABS, l’arceau de sécurité et le réservoir en Kevlar rendent la voiture bien plus sûre qu’elle l’aurait été à l’époque de sa première gestation.
Lotus prévoit de vendre 10 exemplaires de cet engin aussi fou que pur et désirable, pour « un peu plus d’un million de livres », soit 1,17 million d’euros.