La Ghibli figure au catalogue Maserati depuis 2013. Comme sa grande sœur Quattroporte, elle fait partie de ces modèles qui contribuent au vieillissement de la gamme du constructeur. Il y a du mieux, heureusement, car jusqu’en 2020 la seule nouveauté de Maserati était le Levante, arrivé en 2017. La marque avait souffert de la mauvaise santé financière de feu Fiat-Chrysler, et semble enfin avoir sorti la tête de l’eau. Pour preuve, le lancement de la supercar MC20 en 2020, suivie en 2022 par le petit SUV Grecale, et plus récemment par la nouvelle sportive GranTurismo.

Le troisième grand constructeur italien de sportives après Ferrari et Lamborghini refait enfin l’actualité, mais avec une triste nouvelle, puisque Maserati annonce la fin de son mythique moteur V8.

La fin d’un mythe chez Maserati

Comme les autres constructeurs, Maserati ne coupera pas à la grande vague de l’électrique. Dès 2030, tous ses modèles existeront en version 100 % électrique. Ce sera la gamme Folgore (« coup de tonnerre » en Italien), déjà composée du Grecale et de la GranTurismo, justement.

Pour faire la place aux futures modèles électriques (et surtout pour se conforter aux exigences européennes toujours plus farouches en termes d’émissions), la marque de Modène dit donc adieu à un moteur qui compta beaucoup dans son histoire. De la première V8RI en 1956 à la 3200 GT en 1998, en passant par l’Indy, la Kyalami, la Khamsin ou la Bora, les Maserati « Eight », c’était du sérieux !

Pour lui rendre un dernier hommage, la marque lance deux versions spéciales (et limitées) : le Levante V8 Ultima, et la Ghibli 334 Ultima. Pourquoi 334 ? Parce que grâce aux 572 ch de son moteur, et à quelques autres améliorations techniques, cette Ghibli ultime revendique une vitesse de pointe de 334 km/h, et devient ainsi la berline de série la plus rapide du monde. C’est ce qui s’appelle dire adieu avec panache.