Essai Kia Niro : Trois versions, toutes électrifiées

Auto•Pour sa seconde génération, le Kia Niro ne vous fera pas attendre : toutes les versions mécaniques seront disponibles pratiquement en même temps. A vous de choisir celle qui colle à votre vie.

Stéphane Lémeret

Publié le 15/07/2022 à 10h35

Le premier Kia Niro avait en effet débuté en tant qu'hybride simple (HEV), avant que suivent, chaque fois avec un an d'écart, les versions plug-in (PHEV) et 100% électrique (EV). Cette fois, donc, tout arrive en même temps. Et ce n'est pas la seule chose qui change…

A fond le design

Car comme vous le voyez, après le Sportage et l' EV6, Kia continue à secouer le cocotier du design. On ne pourra pas dire que le nouveau Niro manque d'originalité. Si la silhouette générale n'est au fond pas si spéciale, les faces avant et arrière sont en revanche non-consensuelles, et on aimera ou pas le montant arrière de couleur contrastante. Notez que si on n'aime pas, on peut s'en tenir à peinture unie, qui est en plus moins chère.

Moins "avant-gardiste", l'habitacle est cependant esthétiquement soigné et très moderne, surtout pour les versions qui reçoivent le double large écran de la planche de bord, et la commande de boîte rotative. Côté habitabilité, on est plutôt dans la bonne moyenne pour un véhicule de 4,42 m de long, tant aux places arrière que dans le coffre. A ce sujet, notez que chaque version propose un volume différent (348 litres pour la PHEV, 451 litres pour la HEV, 475 litres pour la EV), et que pour des raisons d'architecture, les places arrière de la version électrique sont un tout petit peu moins généreuses.

Le choix

Les versions hybrides du Niro utilisent pour base le même moteur essence 1.6 litres. La HEV ajoute un moteur électrique 32 kW et une petite batterie, pour annoncer une puissance totale de 140 ch, une moyenne WLTP de 4,4 à 4,6 l/100 km et 100 à 105 gCO2/km, selon le niveau de finition. A partir de 31.790€. Pour la PHEV, le moteur électrique revendique 62 kW, et la batterie 11,1 kWh. La puissance du système est de 183 ch, et grâce à une autonomie électrique maximale de 65 km, Kia annonce 0,8 à 0,9 l/100 km, pour 18 à 21 gCO2/km. A partir de 38.990€. Enfin, la version EV délivre 204 ch, et la batterie de 64,8 kWh autorise une autonomie moyenne de 460 km. A partir de 44.490€.

Tout en douceur

Commençons le bilan routier par la meilleure nouvelle : contrairement aux dernières Kia en date, le Niro ne fait pas le choix de suspensions inutilement dures. Quelle que soit la version, il profite d'un amortissement confortable, qui s'accorde parfaitement à la conduite coulée qu'il convient d'adopter avec des véhicules à vocation économique. Cela dit, les Niro sont aussi capables de cravacher, et même la version moins puissante (HEV) fait preuve d'une belle réactivité. Mais vraiment, on sent que le modèle n'est pas créé pour donner cette envie de conduite dynamique. Et quand on trouve la bonne façon de "lui parler", il donne le meilleur de lui-même, à savoir un appétit très mesuré. Sur le même parcours mixte de 70 km (comprenant une longue montée vers les hauteurs), le bilan des trois Niro est plutôt pas mal. Une moyenne de 4,5 l/100 km pour le HEV, 40 km d'autonomie électrique et 1,3 l/100 km pour le PHEV, et 13,6 kWh avec le EV, pour une autonomie réelle un peu supérieure à 400 km. Kia maîtrise donc bien le sujet de l'électricité, et ce serait encore mieux si les tarifs n'emmenaient pas la marque vers une zone un peu moins attractive qu'avant.