Essai Mercedes C 200 d: Vive le Diesel !
Auto•L’occasion de conduire une voiture équipée d’un moteur Diesel se fait rare. Aussi, quand Mercedes nous a proposé l’essai d’un break Classe C 200 d, nous n’avons pas hésité un instant.Stéphane Lémeret
La Mercedes Classe C a été restylée voici maintenant un peu plus d’un an. Dans les grandes lignes, elle reprenait plusieurs technologies (la plupart optionnelles) étrennées par sa grande sœur, la Classe S. Citons notamment le Digital Light, le grand écran central d’info-divertissement et un pack d’assistance à la conduite avec notamment un régulateur de vitesse adaptatif à fonction stop & go, l’aide active au maintien dans la voie avec assistance au dépassement, le contrôle actif de l’angle mort, etc.
A bord
Notre modèle d’essai (AMG Line) était équipé des sièges sport en cuir cognac/noir. Magnifiques d’un point de vue esthétique, ils assurent également un bon soutien mais, en fonction des réglages retenus, peuvent aussi compliquer l’accès à bord à cause de leurs généreuses joues latérales.
Dans l’ensemble, le tableau de bord présente superbement bien. L’instrumentation numérique est bien entendu personnalisable, mais inévitablement, le regard est attiré par le grand écran central donnant accès au système d’info-divertissement et aux divers réglages. Les menus sont clairs et on y navigue rapidement (éventuellement sans lâcher le volant des mains grâce à des zones tactiles spécialement prévues), tant l’intuitivité semble avoir été au cœur des préoccupations des concepteurs. Autre point positif, les rangements sont nombreux et vastes, surtout ceux intégrés à la console centrale, de même que l’insonorisation est absolument remarquable, tout comme la qualité perçue, tant à l’œil qu’au toucher. En revanche, la commande de l’essuie-glace arrière (sur le commodo des clignotants) n’est vraiment pas pratique à utiliser.
Sur la route
Avec le châssis sport lié à la finition AMG Line, le confort d’amortissement est ferme mais pas de manière excessive. Les réactions restent progressives et on n’est jamais chahuté. Quant au bilan vibratoire, il n’a pas manqué de nous surprendre par son côté caoutchouteux. Naturelle, la direction privilégie clairement le confort et la facilité de conduite, comprenez par là que les réglages d'assistance est plutôt du genre calme, autrement dit, qu’elle ne cherche pas à forcer le trait quant à la vivacité du train avant (qui pourtant ne manque vraiment pas de potentiel).
Plusieurs modes de conduite sont proposés. Nous avons presqu’exclusivement utilisé le mode Eco tant il a été intelligemment mis au point, que ce soit pour la récupération variable de l’énergie au freinage (la voiture ralentit plus ou moins fort en fonction du trafic, du relief ou des limitations de vitesse), de l’aide à l’écoconduite (ex : incitation à relâcher l’accélérateur à l’approche d’un carrefour) ou pour la fonction roue libre couplée à l’arrêt du moteur (possibilité de se déplacer sans perdre trop de vitesse et sans consommer la moindre goutte de carburant). Grâce à un alterno-démarreur offrant par ailleurs 20 ch et 200 Nm supplémentaires, les phases d’arrêts-démarrages du moteur passent complètement inaperçues, ce qui est aussi très appréciable dans les embouteillages. Cela dit, il est arrivé que le temps de réponse au redémarrage nous paraisse trop long, notamment quand on souhaite s’engager rapidement sur la chaussée.
Budget
Au quotidien, le Diesel d’entrée de gamme 200 d (163 ch – 380 Nm) s’est avéré nettement suffisant. Il faut dire aussi qu’il est associé à l’excellente boîte automatique « maison » à 9 rapports, et que ce mariage est remarquable. Sur autoroute à 120 km/h, le 4 cylindres tourne à moins de 1500 tr/min, ce qui bénéficie forcément à la consommation. Dans ces conditions, nous avons pu réaliser une moyenne de 4,3 l/100 km !
Sur l’ensemble de notre essai, avec pas mal de petits déplacements, la moyenne globale s’est établie à 5,3 l/100 km. Cela représente une autonomie de plus de 1.100 km sans entamer la réserve et… récupérable à la pompe en moins de 5 minutes !
Evidemment, à 50.900 € TTC de base, ce break n’est pas à la portée de toutes les bourses (le nôtre revenait à 62.787 €). Mais bon, c’est une Mercedes, et comme c’est le cas pour toutes les voitures à l’étoile, on sait que la valeur résiduelle reste plus élevée que celle des modèles issus de marques généralistes.
Conclusion
Très agréable, fonctionnel et remarquablement sobre, ce break Mercedes est là pour nous rappeler à quel point le moteur Diesel peut encore se justifier à l’heure actuelle, du moins pour les grands rouleurs. Evidemment, les politiques ne sont plus en sa faveur, mais il serait dommage de s’en priver… tant qu’il en est encore temps.