Essai Mazda CX-5 2.5 Skyactiv-G 194: L’anti CX-60 ?
Auto•La découverte récente du futur haut de gamme de Mazda, le CX-60, nous a donné l’envie de reprendre le volant du CX-5 à peine plus petit et au design très proche. Et si ces deux-là étaient des frères ennemis ?Stéphane Lémeret
Début 2022, le CX-5 a profité d’une remise à niveau avec un look plus moderne, de meilleures qualités dynamiques, une présentation de l’habitacle revalorisée, plusieurs modes de conduite et davantage de systèmes de sécurité.
A bord
Prendre place à bord d’une Mazda, c’est un peu comme rentrer à la maison : on s’y sent bien tout de suite et tout semble naturel. Très classique dans sa présentation, l’habitacle se distingue par une finition exemplaire et des matériaux de qualités. Il est vrai que nous disposions d’un modèle de haut de gamme Takumi. Très pratique, le Controller permet d’accéder à tous les menus très facilement sans devoir recourir à l’écran tactile, et donc sans y laisser de traces de doigts.
On appréciera aussi la présence de nombreuses touches physiques, bien plus ergonomiques et faciles d’emploi que le tout à l’écran cher à certains constructeurs, mais auquel Mazda se refuse toujours catégoriquement. La seule chose qui nous a quelque peu choqué visuellement parlant, c’est l’écran central de l’info-divertissement, juste posé sur la planche de bord, comme une verrue en plein milieu du front ! Cela dit, il est de belle taille et facilement lisible.
Le CX-5 semble souffrir aussi de la même tare que le CX-60 : des places arrière pas très spacieuses. Cela dit, si on considère le rapport encombrement extérieur/habitabilité, le CX-5 nous semble mieux loti que son grand frère.
En route
D’emblée, le CX-5 incite à la conduite calme. La direction est douce et naturelle, mais surtout, l’amortissement fait montre d’un caoutchouteux exemplaire, ce qui compte tenu des grandes roues de 19 pouces est assez surprenant. Là aussi, on se dit qu’il fait mieux que le CX-60 dont l’amortissement nous avait semblé quelque peu figé. De manière tout à fait cohérente, le gros moteur à essence 2.5 Skyactiv-G 194 incite lui aussi à un mode de conduite tranquille grâce à sa douceur de fonctionnement et à souplesse à bas régimes. Et s’il ne manque pas de hargne lorsqu’on le titille plus haut dans les tours, son architecture de moteur atmosphérique (sans turbo donc) le handicape quelque peu sur le plan du couple et donc, des relances. D’autant plus que la boîte automatique à laquelle il est d’office accouplé ne compte que 6 rapports (assez longs pour certains), pénalisée par des réactions trop lentes. Et passer en mode Sport ou manuel n’y change rien. Bref, elle aussi cherche à privilégier la douceur et le calme. Et en parlant de calme, l’insonorisation du CX-5 est tout simplement extraordinaire.
Budget
Le CX-5 démarre à 33.600€. La version de sommet de gamme dont nous disposions pour cet essai est affichée à 42.950 €. A ce prix, on bénéficie d’une dotation de série très généreuse (nous avons particulièrement apprécié le toit ouvrant panoramique, l’installation audio Bose et surtout les sièges ventilés, très agréables par fortes chaleurs). Et c'est là que s'arrête la comparaison avec le CX-60, qui coûte quelque 10.000€ de plus en finition de base, avec certes près du double de puissance (327 ch) et une mécanique hybride rechargeable.
Au terme d’un essai essentiellement autoroutier et mené à un train de sénateur, notre moyenne s’est stabilisée à 7,7 l/100 km. Une valeur somme toute intéressante, d’autant que notre modèle disposait de la transmission intégrale. Mazda annonce d’ailleurs une consommation de 8,0 l/100 km en cycle mixte.
Conclusion
Silencieux, confortable, et incitant à la zenitude, le CX-5 nous a enchantés tout au long de cet essai. Ceux qui sont à la recherche d’un SUV nerveux estimeront cependant que son 2,5 litres manque de pêche (notamment en reprise), et surtout qu’il est étouffé par la boîte automatique. Il faut donc savoir exactement ce qu'on veut.