Essai Nissan Juke Hybrid: Aussi doué que son cousin
Auto•Nous venons de conduire le premier hybride de Nissan, qui adopte tardivement le concept. Comme c’est pour l’améliorer, nous applaudissons des deux mains.Stéphane Lémeret
Premier constat : Nissan et Renault, pionniers de la voiture 100% électrique, sont venus sans se presser à la voiture qui n’est que partiellement électrique. Logique : Toyota, qui a la paternité de l’hybridation, est en passe de faire le contraire… Le nouveau groupe motopropulseur hybride étrenné par le Juke est le fruit d’une réalisation commune de Renault et de Nissan. La marque au losange fournit la boîte de vitesses multimodale, l'alterno-démarreur (générateur) haute tension de 15 kW et la batterie refroidie par eau de 1,2 kWh, et la firme japonaise, le 4 cylindres atmosphérique de 94 ch et le moteur électrique de 49 ch. Cet attelage hybride série/parallèle démarre toujours en mode entièrement électrique, mode qui assure 80% des progressions en ville.
Pour tout vous dire, nous avons déjà essayé le système hybride Renault/Nissan sur les versions e-Tech 145 des Clio, Captur et Arkana, des Renault commercialisées avant notre Juke Hybrid. L’originalité de ce système hybride commun à tous ces modèles vient moins du moteur 1.6 litre que de la boîte multimodale (à crabots 4 rapports + 2 rapports électriques) et de sa gestion combinée avec celles du générateur et du moteur électrique. Malgré le déficit de rapports (4+2) sur le papier, accélérations et décélérations s’opèrent avec zéro à-coups et zéro patinage.
Efficacité écologique et plaisir de conduite
La boîte de vitesses se révèle donc bluffante d’efficacité, douce, réactive, linéaire… En revanche, en comparaison avec le Juke DIG-T 114 (1.0 litre turbo), notre Juke Hybrid 145 perd un peu d’allonge : le 4 cylindres hybride rend 15 km/h en vitesse de pointe au petit 3 cylindres turbo. Mais il se montre plus rond en accélération et reprises. Sans parler de la conso qui s’établit entre 5 et 6 litres dans la vraie vie.
Par rapport au modèle thermique, la carrosserie de l’hybride est plus aérodynamique, avec un flux d'air amélioré sous le bouclier et une traînée réduite avec un spoiler arrière reprofilé. Le haut de la calandre arbore un matériau noir brillant sensé indiquer le degré d’électrification du véhicule. Le Juke Hybrid propose de nouvelles jantes en alliage bicolore de 17 pouces et un design de 19 pouces inspiré de celles de l’Ariya. Comme souvent, le choix des grandes roues – montées sur des pneus larges à flancs bas – accentue la résonance du roulement et la fermeté du contact avec la route.
À l'intérieur, un nouvel ensemble de cadrans accueille une jauge de puissance, une aiguille indiquant la charge régénérative et un indicateur du niveau de charge de la batterie. Ce mélange d’aiguilles analogiques et d’affichages digitaux est très utile et tout aussi lisible. L'espace de coffre (354 l) est entamé de 68 litres par rapport au Juke turbo essence de 1,0 litre, pour accueillir la batterie de 1,2 kWh. Cependant, Nissan affirme qu'il est toujours en tête de sa catégorie lorsque les sièges arrière sont rabattus, à 1237 litres. Sans compter que l’espace aux genoux est maintenu à l’arrière. Autant de détails qui comptent pour un hybride sympa qui doit répondre à une demande exponentielle !
Le Nissan Juke Hybrid 145 en quelques chiffres
- Moteur: 4 cyl., essence, hybride, 1598cc ; 144 ch ; couple thermique : 148+205 Nm
- Transmission: aux roues avant.
- Boîte: automatique multimodale
- L/l/h (mm) : 4.210/1.808/1.593
- Poids à vide (kg) : 1.363
- Volume du coffre (l) : 354 - 1.237
- Réservoir (l) : 46
- 0 à 100 km/h (sec) : 10,1
- Vitesse maxi (km/h) : 165
- Conso. Mixte (l/100 km) : 5,1-5,2
- CO2 (g/km) : 117-118
- Prix (€) : 31.450