Ferrari Testarossa Restomod: Modernisée avec respect
Auto•Alors que le restomod a déjà magnifié tant de voitures, le monde des ferraristes se méfie toujours de tout ce qui pourrait « dénaturer » un modèle de Maranello. Mais là, on valide.Stéphane Lémeret
C’est Officine Fioravanti, spécialiste suisse de la restauration de voitures classiques, qui s’est lancé dans ce projet que certains considéreraient comme sacrilège. Le point de départ est l’une des Testarossa la plus prisées : la « Monospecchio » (rétroviseur unique), toute première version produite de 1984 à 1986. Extérieurement, pratiquement rien n’a changé. Il faut être fin connaisseur pour remarquer que les jantes ont d’autres dimensions, de façon à pouvoir chausser la voiture de pneus modernes, non plus uniquement les fameux Michelin TRX, aussi introuvables qu’impayables. Cette Testarrossa est aussi un peu plus proche du sol, cela grâce à des amortisseurs réglables Öhlins.
Plus rapide
Fioravanti a en effet retouché le châssis juste ce qu’il faut (barres anti roulis réglables également, nouveaux freins Brembo plus performants), de façon a affûter le comportement initial de la Testarossa tout en la laissant être une confortable GT, plutôt que d’en faire une supercar. Cela dit, le moteur n’a pas été oublié. Le 12 cylindres à plat de 4,9 litres est bien sûr conservé, mais grâce à de nouveaux pistons, de nouveaux vilebrequins, de nouveaux injecteurs et une nouvelle centrale électronique, la puissance dépasse désormais les 500 ch. Mieux : le régime maxi passe de 6.700 à… 9.000 tours ! Il doit bien chanter, le 12 cylindres… Ajoutez encore que les modifications de Fioravanti ont allégé la Testarossa de quelque 120 kilos, et vous obtenez une vitesse de pointe supérieure à 320 km/h, contre 290 km/h à l'origine.
Qualité augmentée
Enfin à l’intérieur, Fioravanti a évidemment tout refait. La qualité de finition, point faible de la Ferrari Testarossa originelle, s’en trouve notablement meilleure, entre-autres grâce au remplacement de certains plastiques par de l’aluminium. Et top du top dans une icône des années 80 : le téléphone de voiture. Vintage à souhait, mais Bluetooth et parfaitement fonctionnel.