Essai Range Rover 2022: Une personnalité à nulle autre pareille
Auto•Plus de 50 ans après sa première apparition, "LE" Range, l'unique, s'offre une 5ème génération à la hauteur de ses illustres aïeux...Stéphane Lémeret
Nombreux sont les concurrents à avoir tenté de lui ressembler, voire de le dépasser. Mais, de notre avis, un Range Rover demeure au-dessus du lot avec le "je ne sais quoi" qui fait toute la différence. La structure est toute neuve, le châssis est, en très grande partie, en aluminium et bien plus rigide que les anciens modèles. Les ingénieurs se sont creusé les méninges pour que le confort soit toujours au plus haut niveau, que ce soit de l'insonorisation (atteignant les sommets du genre) ou en termes de suspensions. Au volant, le conducteur domine la route ou le terrain accidenté qu'il s'apprête à affronter.
Le luxe est partout, les matériaux de qualité, le cuir - parmi un choix multiple - est épais et parfaitement ajusté. Le tableau de bord est évidemment aux goûts du jour avec des écrans numériques, des commandes en veux-tu en voilà et, bien sûr, un écran géant en place centrale. À l'arrière, à l'instar de quelques limousines, l'ambiance s'avère tout aussi fastueuse. Déjà, dans sa version "courte" (5,05 m tout de même), l'espace pour les jambes ne manque pas. Mieux encore, évidemment, sur la version longue (+20 cm). Quant au coffre, il affiche plus de 700 litres en configuration 4 ou 5 places. Notez enfin que, pour la première fois sur le Range Rover, il est possible d'opter pour une version 7 places.
Le diesel, pourquoi pas !?
Mécaniquement, on retiendra le choix de motorisations 6 cylindres essence (P400) et diesel (D250/300 et 350) maison, tous équipés d’une hybridation légère 48V. Au plus haut de la gamme, un V8 essence d’origine BMW développant 530 ch. Notez encore deux propositions plug-in (P440e et P510e) dotées d’un bloc thermique 6 cylindres et d’une batterie de 38,2 kWh qui procure une autonomie de 100 km en mode "zéro émission" (comptez plutôt 70-80 en vrai). En 2024, le Range sera également disponible en version 100% électrique.
Nous l'avons essayé principalement en version diesel de 350 ch. Malgré ses dimensions et son poids pachydermiques (+ de 2,5 tonnes), le nouveau Range offre une tenue de cap parfaite. En plus de tout cela, les roues arrière directrices offrent encore un degré de précision supplémentaire au noble véhicule. En dessous de 50 km/h, ces mêmes roues arrière tournent à l’inverse de celles de l’avant sur un angle maxi de 7,3°, ce qui procure au Range un diamètre de braquage digne d'une menue berline !
Ensuite, il était temps de poser les roues de notre belle anglaise dans des recoins plus hostiles. Là, sur des pistes défoncées et des pentes abruptes, le Range simplement chaussée de pneus "normaux" s'en est, comme toujours, tiré avec les honneurs. Bien sûr, il faudra casser sa tirelire pour s'offrir ce bijou de technologie au confort royal. Bien équipé à la base, un Range diesel débute en effet à plus de 127.000€ ! C'est beaucoup d'argent mais chez Range, on ne s'en cache pas : on vise la concurrences aussi chère, voire plus, comme les Bentley et même Rolls-Royce. Un autre univers !
Le Range Rover D350 en quelques chiffres
- Moteur : 6 cylindres turbodiesel, 2.997 cm3; 350 ch - 700 Nm
- Transmission : aux quatre roues
- Boîte : automatique 8 rapports
- L/l/H (mm) : 5.052/2.209 /1.870
- Poids à vide (kg) : 2.505
- Volume du coffre (l): 725-1.841
- Réservoir(l) : 70
- 0 à 100 km/h (sec.) : 3,6
- Vitesse maxi (km/h) : 234
- Conso. Mixte (l/100km) : 8,3
- CO2 (g/km) : 208
- Prix (€) : gamme de 127.400 à 220.000