Depuis 1990, la Clio est de loin le modèle le plus vendu par Renault, qui n’a donc pas voulu prendre de risques esthétiques avec cette 5e génération apparue voici deux ans… Mais si l’extérieur n'avait pas été transformé, il en fut autrement pour l’habitacle. Ainsi, au centre de la planche de bord, on retrouve un grand écran LCD, tandis que les matériaux utilisés dans l’habitacle - bien plus gratifiants qu’auparavant - montrent une vraie montée en gamme. L’habitabilité était également en progrès en tous points, surtout à l’arrière, grâce à des sièges au dossier plus fins. Au moment de son lancement, l’offre comportait des blocs essence et diesel. Pour la première catégorie, un 3 cylindres 1.0 atmo 65 et 75 ch qui, avec un turbo, en développe 100. En haut de gamme, un 1.3 turbo délivrant 130 ch, sans oublier la version hybride "E-Tech" 1.6 de puissance identique.

Et le diesel ? Renault proposait alors un 1.5 dCi (85/115 ch), mais ce moteur avait été retiré du catalogue pour des raisons liées aux émissions. L'affaire aurait pu en rester là, d'autant que de nombreuses concurrentes ne reprennent plus le diesel depuis un moment déjà. On pense ainsi aux modèles du groupe VW ( Polo, Fabia, Ibiza), Ford et sa Fiesta ou encore Hyundai, Kia et Toyota. Finalement, seul le groupe Stellantis – notamment avec les rivales Peugeot et Citroën – poursuit également le programme gasoil...

Pour les mageurs de kilomètres

Mais voici le retour du diesel sur la Clio. Il s'agit toujours du bloc 1.5 dCi, cette fois avec 100 chevaux tout ronds. Ce bloc est associé à une boîte manuelle à 6 rapports. Pas de proposition en automatique donc. Pour nous, l'intérêt premier de ce type de motorisation, c'est le couple. Ici, 260 Nm à comparer avec les 142 de la version essence TCe de même cylindrée. Plus de couple, c'est plus de facilité dans les relances et, finalement, un agrément de conduite supérieur. D'autant que tout cela s'accompagne d'une excellente insonorisation. Et puis, enfin, dernière excellente nouvelle : les consommations tournent autour des 5 l/100 km en conduite "normale", et à peine plus de 6 en étant beaucoup plus "actif". Bref, un ou deux litres de moins - a minima - que les versions essence à usage égal.

Au niveau de la tenue de route, la Clio gratifie son conducteur et ses passagers d’une sérénité digne d’un modèle plus haut de gamme. Reste alors la question : ces qualités valent-elles l'investissement demandé ? On ne parle pas du prix, quasi identique par rapport à la motorisation essence équivalente. Mais en sachant que le prix du diesel restera élevé et que la future revente sera plus problématique qu'autrefois vu le contexte environnemental actuel, le doute est permis. Ceci étant, pour les mangeurs de kilomètres qui n'ont pas besoin d'une voiture plus grande, cela reste un bon compromis. Dommage, à ce titre, de n'avoir qu'un réservoir de 39 litres, qui autorise +/- 650 km d'autonomie. Mais c'est toujours mieux que n'importe quelle voiture électrique…

Proposée à partir du troisième niveau de finition, la Clio dCi 100 démarre à 22.450€.