Essai Volvo C40 Recharge Twin: Premier de cordée

Auto•Ne tournons pas autour du pot : le Volvo C40 n’est autre qu’un dérivé « coupé » du XC40 Recharge. Toutefois, il inaugure plusieurs nouveautés de taille pour l’avenir du constructeur, à commencer par sa motorisation exclusivement électrique

Stéphane Lémeret

Publié le 08/01/2022 à 13h05

Les designers ont beau avoir biseauté les phares avant et redessiné l’ensemble du pavillon pour le rendre nettement plus profilé, ce C40 ne cache pas sa filiation avec le XC40. La partie supérieure redessinée abaisse la hauteur totale de 6 cm, et réduit d’autant la garde au toit à l’arrière. Ce qui pourra se montrer contraignante pour les passagers de plus d’1,80. Mais c’est bien la seule cote d’habitabilité qui change et à part ça, l’espace aux jambes à l’arrière reste tout à fait correct pour une petite famille, tout comme le coffre de 413 litres sous le cache bagage. A cela s’ajoutent 31 litres dans le « frunk », ce petit espace sous le capot avant.

Premières

Il convient de préciser que ce C40 est un proche cousin du XC40 Recharge Twin. Il adopte donc une motorisation exclusivement électrique. Cela signifie qu’il sera le premier modèle de la marque à se passer complètement d’alternative thermique. Une première qui ouvre la voie à l’ensemble des futurs modèles Volvo, qui a déjà fait part de son ambition de devenir 100% électrique en 2030. Et ce n’est pas la seule innovation inaugurée par le SUV, qui est également le premier modèle à être proposé à la vente en ligne. Enfin, le nouveau modèle est le premier à renoncer totalement au cuir. Celui-ci est remplacé sur la liste d'options par le Nordico, nouveau revêtement composé de matériaux recyclés comme les déchets de bouchons provenant de l'industrie viticole, et de bois provenant de forêts gérées durablement.

Pour le reste, l’habitacle est sensiblement identique à celui de son cousin, à ceci près que la lunette inclinée rend la visibilité arrière assez médiocre. A l’avant, on retrouve avec bonheur le dispositif multimédia Google Automotive, qui permet d’accéder à l’ensemble des services Google nativement depuis le véhicule, dont l’Assistant Google et Google Maps pour la navigation, bien plus efficaces que la majorité des systèmes proposés par la concurrence.

Choix étonnants

Grâce à ses deux moteurs électriques cumulant 408 ch, le C40 affiche des performances dignes d’une sportive, tuant le 0 à 100 km/h en 4,7 secondes seulement ! Mais si elle est transmise très efficacement au sol, cette puissance semble loin d’être indispensable sur un véhicule taillé pour un usage familial. Le C40 est clairement orienté confort, que ce soit en termes d’insonorisation, franchement excellente, ou d’amortissement, malgré les grandes jantes de 20 pouces.

Mais surtout, on regrette que Volvo n’ait pas mieux soigné la régénération. Seuls un mode « roue libre » et un mode « one pedal driving » sont proposés. Le premier ne renvoie aucune énergie vers la batterie lorsqu’on lâche l’accélérateur, tandis que le second en renvoie « trop », permettant de ralentir jusqu’à l’arrêt sans user de la pédale de frein. S’il est très pratique en ville, ce dispositif manque un peu de progressivité en dehors. Et l’on aurait apprécié pouvoir moduler cette régénération en temps réel. Cela se paie sur la consommation, relevée à 22 kWh/100km sur notre parcours d’essai (route/autoroute), quand Volvo annonce entre 20,7 et 22,3 kWh/100km en cycle WLTP. La puissance de charge peut quant à elle atteindre 150 kW, de quoi récupérer 80% des 444 km d’autonomie promis en 37 min.

Le Volvo C40 est facturé 59.760€ de base, mais une version à moteur unique de 230 ch, forcément moins gourmande et quelque 8.000€ moins chère, est déjà annoncée.