Essai Mercedes EQB: Pour les familles branchées et… nombreuses

Auto•En matière de déploiement de sa gamme électrique, Mercedes ne chôme pas ! Voici déjà son cinquième modèle, qui est aussi le deuxième de la gamme compacte.

Stéphane Lémeret

Publié le 02/12/2021 à 11h30

Après le SUV EQA, version électrique du GLA, voici donc l'EQB. La silhouette générale reste celle du GLB, et affiche donc toujours ces lignes carrées et robustes qu'on connait déjà. Lignes qui ont aussi une raison d'être sur le plan pratique, nous y reviendrons. Cela étant, Mercedes applique la recette habituelle du design de ses modèles EQ. La face avant avec une identité assez différente de celle du GLB, puisqu'elle est plus lissée. Ceci permet d’améliorer l'aérodynamisme, donc l’efficacité énergétique. La face arrière est également retravaillée, mais l'objectif est ici de lui donner un côté plus "futuriste" avec, par exemple, un bandeau lumineux qui s'étend sur toute la largeur de la voiture.

Dans l'habitacle en revanche, pas de transformation, si ce n’est des choix spécifiques pour les harmonies de couleurs et les inserts décoratifs. Mais on peut tout aussi bien se composer un intérieur qui ne différera en rien de celui d'un GLB. Les commandes et l'équipement infodivertissement sont aussi conservés tels que dans la version "pétrole", mais on trouve bien sûr dans les menus des fonctions spécifiques à la transmission électrique.

Enfin, ce que l'habitacle de l'EQB conserve de celui du GLB, c'est la possibilité d'opter pour 7 places. En cela, l'EQB est unique, puisqu'il n'existe actuellement aucun autre véhicule qui soit à la fois compact, électrique, et 7 places. Rappelons au passage que grâce au design très carré du véhicule, même les deux dernières places sont assez agréables à vivre, en tout cas pour des occupants jusqu'à 1,65 m. Dernière remarque concernant l'habitabilité : Mercedes a plutôt bien géré le "packaging" des batteries, puisqu'avec 490 litres sous tablette, le coffre du EQB 5 places ne perd que 70 litres par rapport au GLB.

Le poids c'est l'ennemi

En France, Mercedes ne propose d’abord qu'une version mécaniques de cet EQB, équipé de deux moteurs électriques, donc de la transmission intégrale. C'est l'EQB 350 qui annonce 292 ch et 520 Nm. Des versions plus modestes devraient arriver par la suite, dont l'EQB 300, avec 228 ch et 390 Nm. Une seule batterie est disponible, d'une capacité de 66 kWh pour 418 km d'autonomie moyenne WLTP.

Sur la route, c'est principalement son confort que l'EQB met en avant. Alors que les SUV électriques contrent souvent le roulis qu'implique leur poids important avec des suspensions plutôt dures, le Mercedes reste aussi doux… qu'une Mercedes. Le poids est d'ailleurs quelque chose que l'EQB fait en général oublier, tant par son agilité agréable en conduite plus engagée, que par ses performances. Hélas, une chose rappelle vite les quelque 2.100 kilos de l'engin : la conso, donc l'autonomie. On le constate toujours, plus un véhicule électrique est lourd, plus l'autonomie officielle est optimiste. Ici, sur parcours mixte, il vaudra mieux viser 350 km (et encore) que les 418 km annoncés. Le Mercedes EQB démarre à 64.150€.