Il est vrai que 2 ans, c'est un peu tôt pour "rajeunir" un modèle. Et quand cela arrive, ça cache parfois quelque chose, comme le fait que le constructeur cherche à corriger une erreur ou une lacune, sans attendre les 4 ans habituels. Ici, ce n'est pas le cas. Du moins on ne parlera pas d'erreur, mais peut-être de lacune. Soyez patient, vous allez comprendre.

Légères retouches

A priori, ceci est donc un fecelift comme on en a l'habitude. Et même un peu mieux, car les évolutions de la face avant sont évidentes. La calandre bien plus massive (dont le gros maillage nous plait plutôt) englobe maintenant les phares, et les feux de jour en T semblent traverser une partie du pare-chocs. Dans l'ensemble, le Santa Fe a beaucoup gagné en présence, en caractère. C'est du SUV carrément décomplexé.

Nouvel intérieur

Dans l'habitacle non plus, Hyundai ne fait pas semblant. La planche de bord conserve sa forme générale, mais tout autour, plus rien n'est pareil. Il y a le tableau de bord numérique, le tout nouvel écran tactile central 10,25'' débarrassé de ses inélégants boutons, et surtout la nouvelle console centrale flottante, sur laquelle des boutons remplacent le levier de commande de boîte. Bref, l'ambiance à bord est considérablement modernisée. Bien sûr les caractéristiques générales de l'habitacle ne changent pas, comprenez que l'espace est absolument royal, le coffre est immense, et on peut toujours opter pour une configuration 7 places. Avec tout ça, on peut le dire, il s'agit d'un vrai facelift. Et pourtant ce n'est pas tout.

Nouvelle génération

Non seulement tout ce que l'on voit a changé, mais tout ce que l'on ne voit pas aussi. Le Santa Fe mis à jour repose en effet sur une toute nouvelle plateforme, ce qui suffirait à parler de nouvelle génération. Voici en fait la lacune que Hyundai voulait peut-être corriger : l'ancienne plateforme ne permettait pas de recevoir des mécaniques hybrides plug-in. Le Santa Fe existe donc désormais en diesel (peut-être plus pour longtemps), en hybride classique et en hybride plug-in.

Très efficace

Nous avons essayé le Santa Fe Hybrid simple, dont le système associe un moteur essence 1.6 180 ch et un moteur électrique, le tout pour 230 ch et 350 Nm. Ce système est accouplé à une boîte auto 6 rapports, à une transmission avant ou 4x4 au choix, et bien sûr à une petite batterie capable de faire évoluer le véhicule en mode zéro émissions pour quelques kilomètres à la fois. La moyenne générale de notre essai a été de 6,4 l/100 km. Pas mal pour un véhicule de ce gabarit, mais on a vu mieux. Le handicap majeur, c'est l'autoroute, où le moteur 1.6 se débrouille en général seul, et n'est pas aussi à l'aise que, par exemple, le 2.5 litres du Toyota Highlander. Cela dit, on voit systématiquement la moyenne chuter dès qu'on circule en ville. Là, le système Hyundai est aussi à l'aise qu'un autre. Et franchement, le look, l'atmosphère et le confort cossu offrent au Santa Fe des arguments émotionnels qui contrebalancent les petits "moins" rationnels.

Le Santa Fe hybride démarre à 41.100€. Un tarif d'entrée de gamme très compétitif, même s'il faut se rappeler que Hyundai assume sa montée en gamme et n'est plus la marque "bon plan" qu'on a connu. Mais la qualité, ça se paie.

Le Hyundai Santa Fe Hybrid en quelques chiffres

• Moteur : 4 cyl., essence, hybride, 1.598cc ; 230ch ; 350Nm
• Transmission : aux roues avant.
• Boîte : auto 6 rapports
• L/l/h (mm) : 4.785/1.900/1.685
• Poids à vide (kg) : 1.734
• Volume du coffre (l) : 634 – 1.680
• Réservoir (l) : 67
• 0 à 100 km/h (sec.) : 8,9
• Vitesse maxi (km/h) : 187
• Conso. Mixte (l/100km) : 6,3
• CO2 (g/km) : 144
• Prix (€) : 41.100