Essai Audi Q5 Sportback 50 TDI: Oui le diesel vaut (encore) la peine !
Auto•Le greenwashing ambiant voudrait nous le faire oublier, mais un SUV fait bien meilleur ménage avec un bon moteur diesel qu’avec toute autre motorisation. Preuve en est encore faite avec le nouvel Audi Q5 restylé.Stéphane Lémeret pour 20minutes
Le monde automobile a bien changé, depuis le lancement de la seconde génération d’Audi Q5 voilà près de 5 ans. Mais une chose est sûre : le succès des SUV ne faiblit pas, que du contraire ! Le SUV allemand devait donc se remettre à la page pour ne pas se laisser distancer par une concurrence qui n’a fait que s’affûter.
Le Q5 nouveau se reconnait dans les détails : une face avant un peu moins anguleuse, une calandre un peu plus étirée ou de nouveaux phares LED. Mais aussi des feux arrière OLED, composés de 18 segments qui dessinent une signature lumineuse inédite. Pas de quoi transfigurer le SUV, mais la modernisation est sensible.
L’habitacle a également droit à son lot d’aménagements. Il reçoit ainsi un nouvel écran d’info-divertissement de 10’’, flottant au sommet de la console centrale. Tactile, il permet de se passer de la commande du système MMI précédemment disposée entre les occupants avant, pour y libérer un petit espace de rangements. Mais pas question d’adopter le double écran tactile comme sur le Q7 ou l'e-tron. Il faudra pour ça attendre la prochaine génération. Pour l’heure, les commandes de climatisation restent donc classiques, avec des touches et des molettes tellement pratiques. Ajoutons que le conducteur peut disposer du Virtual Cockpit Plus, permettant d’afficher les données de conduite sur un écran de 12,3’’ à l’affichage personnalisable. Les cotes d’habitabilité restent inchangées, avec notamment un coffre de 510l, voire 580l avec la banquette ajustable optionnelle.
Noble TDI, mais pas donné
Hier encore roi de la pampa, le sigle TDI est presque marqué d’infamie aujourd’hui, des suites (politiques notamment) de l’affaire du Dieselgate. Pourtant, le "gros" moteur six-cylindres 3.0l 286 ch de notre modèle octroyé par Audi nous a rappelé qu’il était toujours le mieux indiqué pour un SUV de près de 2 tonnes. Il associe une disponibilité dès les plus bas régimes à une poussée linéaire et continue. La réactivité manque parfois un peu mais rien de gênant dans la mesure où un SUV n’est de toute façon pas taillé pour une conduite sportive.
Ce Q5 s’apprécie surtout pour ce sentiment de maitrise qu’il dégage en tout temps, que ce soit en termes de confort malgré la présence de la suspension Sport de notre finition S-Line, de comportement avec les quatre roues motrices Quattro, ou même de consommation, relevée autour des 8,5l/100km (6,7l/100km WLTP). Sommet de l’offre TDI du Q5, cette version 50 TDI a évidemment un coût, d’autant qu’elle n’est proposée qu'avec la finition sportive S-Line. Comptez donc 65.660€ avant de cocher la moindre option et croyez-nous, vous en cocherez à coup sûr !
Trop cher ou pas convaincu par notre plaidoirie pour ce gros diesel ? Le Q5 est disponible dans des configurations plus modestes, à partir de 49.890€.
L’Audi Q5 50 TDI quattro en quelques chiffres
- Moteur : 6 cylindres, turbo diesel, 2.967 cc ; 286 ch ; 620 Nm
- Transmission : aux quatre roues
- Boîte : automatique 8 rapports
- L/l/H (mm) : 4.689/1.893/1.660
- Poids à vide (kg) : 1.955
- Volume du coffre (l) : 510
- Réservoir (l) : 65 (70 en option)
- 0 à 100 km/h (sec.) : 5,7
- Vitesse maxi (km/h) : 240 km/h
- Conso. Mixte (l/100km) : 6,7 (WLTP)
- CO2 (g/km) : 176
- Prix (€) : 70.430€