Des Fiat 500 électriques pour alimenter le réseau italien
Auto•Ce lundi 14 septembre 2020, Fiat a présenté un projet innovant de recharge bidirectionnelle : V2G, pour Vehicle-to-Grid. Le principe ? Des Fiat 500 électriques toutes neuves en attente de livraison permettent d’alimenter le réseau électrique national italien. On vous explique.Stéphane Lémeret pour 20minutes
Ce lundi 14 septembre, près de l’usine de production automobile de Mirafiori, à Turin, Fiat a présenté son expérimentation V2G Vehicle-to-Grid (de la voiture au réseau, en français) en présence des autorités italiennes, dont le Ministre du Développement Economique. Il s’agit d’une déclinaison de la recharge bidirectionnelle sur laquelle travaillent différents constructeurs dans le monde ( Tesla, Nissan, Audi, etc.).
Stocker et distribuer de l’énergie verte
Sur l’esplanade logistique, nous avons pu apercevoir les premières Fiat 500 électriques de série en attente de livraison aux clients. Au nombre de 64, celles-ci sont branchées à 32 bornes de rechargement alimentées par un maxi-auvent couvert de panneaux photovoltaïques. En journée, quand le soleil se montre généreux, elles bénéficient donc d’électricité verte qu’elles peuvent stocker afin de la redistribuer dans le réseau électrique national. Ceci peut se faire durant la nuit ou, plus simplement, quand la demande s’accroit sur le réseau. En principe, cette recharge bidirectionnelle n’endommage pas les batteries des véhicules qui n'ont pas vocation à rester stationnés et connectés indéfiniment.
Par ailleurs, si on voit le concept par le prisme du véhicule d'entreprise, une voiture qui reste à l’arrêt coûte de l’argent. Ici, elles permettraient au contraire d’en récolter en partageant de l’électricité verte avec le réseau national. Entre 2021 et 2022, jusqu’à 700 véhicules pourront se connecter au réseau V2G, faisant de l’esplanade logistique Fiat le plus grand réseau de recharge bidirectionnelle au monde.
On le voit, même s’il reste des obstacles techniques et pratiques, fournisseurs d’électricité, gestionnaires de réseau (en l'occurence, Engie Eps et Terna) et les constructeurs réfléchissent pour optimiser l’électro-mobilité de demain.