TVR Griffith: Sportive anglaise cherche argent pour exister
Auto•Pour pouvoir enfin produire sa toute nouvelle Griffith, le constructeur anglais TVR récemment relancé a besoin de beaucoup d’argent. C’est pourquoi il tente désespérément de lever des fonds.Stéphane Lémeret pour 20minutes
Créé en 1947, le constructeur britannique TVR a eu une histoire pour le moins mouvementée. Spécialisé dans la fabrication de voitures de sport légères et très puissantes, il a changé plusieurs fois de mains avant de tomber en faillite en 2012. Repris en 2014, TVR a présenté trois an plus tard la Griffith, élégant coupé de 500 ch, dont la production était prévue en 2019. Mais voilà, à ce jour, la marque n’a toujours aucun employé et encore moins… d’usine où fabriquer cette voiture !
Alors qu’un accord avait été trouvé avec le conseil d'arrondissement du comté de Blaenau Gwent (Pays de Galle, Grande-Bretagne) pour la location d’une usine, rien n’a bougé, car TVR n’a toujours pas démontré qu’il avait les fonds nécessaires pour se lancer dans cette activité. Le président de TVR, Lee Edgar, prétexte quant à lui que ses retards sont dus à des lenteurs administratives de l’ Union Européenne.
Malheureusement, la firme a déjà pas mal de dettes. Elle doit plusieurs millions de Livres à ses débiteurs, et certains analystes financiers ont des doutes quant à la capacité de l’entreprise à poursuivre ses activités, en dépit du fait qu’elle annonce disposer de commandes pour 40 millions de Livres (44 millions d’euros). De son côté, TVR tente une levée de fonds de l’ordre de 25 millions de livres (presque 28 millions d’euros) en émettant des obligations à la Bourse de Dublin. Sans succès jusqu'à présent… Bref, si l'annonce de la résurrection de la marque avait fait saliver tous les passionnés, l'histoire commence à sentir le pâté.