La fusion PSA-FCA menacée par l’Europe
AUTO•En dépit de la crise du Covid-19, les groupes français PSA et italo-américain FCA poursuivent leurs discussions en vue d’une fusion en fin d’année ou en début d’année prochaine. A moins que l’Europe s’y opposeStéphane Lémeret pour 20minutes
Processus obligatoire dans le cas de fusions d’envergure, la Commission européenne se penche actuellement sur l’union des deux groupes automobiles. Son rapport est attendu pour le 18 juin prochain, mais il apparaît déjà que le volume que représentent les deux groupes sur le marché des utilitaires pose problème aux instances européennes.
Monopole, vraiment ?
La Commission considère une entreprise en position de monopole lorsqu’elle détient 40 % de parts de marché. En 2019, les parts de marché de PSA (25,3 %) et Fiat (9,1 %) additionnées ne représentent « que » 34,4 % des 2,2 millions d’utilitaires légers vendus en Europe l’an dernier. Seulement voilà, Opel et Vauxhall – récemment intégrés au groupe PSA – ont une marge de progression jugée importante dans le segment, qui pourrait donc faire passer la barre fatidique au nouveau groupe PSA-FCA.
Retrouvailles
La fusion PSA-FCA signifierait également le retour de projets communs sur ce segment où les deux groupes étaient partenaire de longue date jusqu’en 2016. Les Citroën Jumper, Fiat Ducato et Peugeot Boxer sont d’ailleurs toujours fabriqués conjointement en Italie.
Avec l’intégration d’Opel/Vauxhall, et le partenariat conclu entre PSA et Toyota, une fusion avec FCA signifierait que les fourgonnettes identiques seraient potentiellement commercialisées sous… 7 marques différentes (Citroën, Fiat, Opel, Peugeot, Toyota, Vauxhall et même RAM aux USA).