Avec son T-Roc, Volkswagen joue la carte de l’originalité pour remplacer d’un seul modèle ses Golf et Coccinelle cabriolet disparues du catalogue. De dimensions comparables à celles du SUV cinq portes qui lui sert de base, cette nouvelle variante s’équipe d’une capote en toile à commande électrique qui permet de profiter des cieux ensoleillés en 9 secondes seulement, et jusqu’à 30 km/h. En plus de quatre passagers, ce T-Roc peut emmener 286 litres de bagages dans son coffre arrière. Pour son lancement au printemps prochain, deux motorisations essence ont été retenues : le 1.0 TSI de 115 ch et le 2.0 TSI de 150 ch.

Dernier de cordée ?

Cette originale déclinaison est aujourd’hui le seul moyen qu’a trouvé Volkswagen pour faire perdurer le plaisir du cabriolet dans un marché où le SUV occupe toujours plus de place. C’est d’ailleurs l’avènement de ce type de carrosserie qui a marginalisé un peu plus le cabriolet dans un segment toujours plus petit ; une « niche » qui n’est désormais plus assez rentable pour que les constructeurs y investissent les montants nécessaires à développer un nouveau modèle.

Les marques connaissent aussi une pression financière sans précédent pour la mise au point à marche forcée de l’électrification de leurs gammes, indispensable pour rencontrer les règlementations européennes en vigueur dès l’an prochain et éviter les lourdes amendes. Des investissements colossaux qui imposent une rationalisation des modèles et des gammes existantes. Le cabriolet est finalement assez peu compatible avec la voiture électrique qui entend s’imposer. Pour cette dernière, l’aérodynamisme joue un rôle important dans l’autonomie du véhicule. Un cabriolet capote baissée génère plus de remous qui parasitent cet aérodynamisme.

Quelques survivants

Pour l’heure, les modèles premium semblent mieux résister à cette hécatombe. Francfort était l’occasion de découvrir les variantes retouchées des Audi A5 et Smart EQ Fortwo. BMW vient de lancer ses nouvelles Z4 et Série 8 Cabrio, et les marques de prestige comme Ferrari, Lamborghini et Porsche déclinent toujours leurs modèles en « topless ».

Chez les constructeurs généralistes, l’offre est particulièrement maigre. Tout au plus trouve-t-on encore les Fiat 500 et 124 Spider, cette dernière partageant sa technique avec la Mazda MX-5. Ford propose toujours la Mustang. Et c’est à peu près tout…