AUTOIntelligence artificielle: Tous connectés

Intelligence artificielle: Tous connectés

AUTOSans que l’on s’en rende vraiment compte, l’intelligence artificielle fait désormais quasiment partie de notre quotidien. Et l’automobile est évidemment loin de faire exception
20 Minutes avec agences

20 Minutes avec agences

Si le véhicule 100% autonome ne devrait pas devenir réalité avant quelques années, l’intelligence artificielle a déjà fait ses débuts dans les habitacles de nos voitures. Capteurs, caméras, radars, lidars, ordinateurs et algorithmes se chargent d’automatiser de nombreuses fonctions pour corriger une éventuelle erreur du conducteur ou simplement lui faciliter la conduite. Parmi ces systèmes, on peut citer le maintien de voie, qui agit sur la direction pour maintenir le véhicule au milieu de la voie ; l’aide au freinage d’urgence, qui arrête automatiquement le véhicule devant un obstacle pour éviter la collision ou encore la reconnaissance des panneaux routiers, avec adaptation automatique de la vitesse du régulateur de vitesse à la limite en vigueur.

Connexion permanente

Tout cela n’est évidemment qu’une première étape face aux défis que devra relever la voiture autonome, qui devra se montrer capable d’effectuer l’ensemble des tâches relatives à la conduite sans intervention humaine. Cela nécessitera non seulement la multiplication des capteurs et systèmes électroniques et de gestion embarqués, mais requerra aussi une connectivité accrue et une communication permanente entre le véhicule et son environnement. Pour cela, une bande passante capable de transférer une énorme quantité de données numériques sera indispensable. C’est pour cela que de nombreux constructeurs réclament sans attendre le déploiement de la 5G. Là où la 4G+ (LTE) assure des vitesses de transfert de 300 à 400 Mb/sec ; la 5G en promet jusqu’à… 10 Gb/sec.

Over the air

Cette vitesse de connexion à très haut débit permettra également d’ouvrir un champ de possibilité inédit au « cloud ». Cette plateforme « dématérialisée » est indispensable aux constructeurs pour offrir toujours plus de services sécurisés à ses clients : accéder aux données de sa voiture via une application, la démarrer ou la verrouiller à distance, préchauffer l’habitacle, vérifier l’état de la charge pour les électriques ou encore définir un itinéraire dans le système de navigation à l’avance. Ce cloud permettra aussi d’envoyer des mises à jour à distance vers les véhicules comme le font déjà les fabricants de smartphone. Une mise à jour « over the air » qui ne nécessitera donc plus de passage en atelier.


Notre dossier sur le salon de Francfort

Un trafic fluidifié

La communication entre les véhicules et utilisateurs devrait également permettre de fluidifier le trafic en recommandant par exemple en temps réel un itinéraire alternatif en cas d’accident sur le parcours initial, ou de bouchons anormalement importants. Une option que proposent déjà certains modèles récents (et certaines applications pour smartphones), mais qui pourra se faire de manière encore plus rapide, efficace et personnalisée. La sécurité routière y gagnera également puisque les véhicules pourront se transmettre automatiquement des informations concernant l’adhérence de la route, la présence d’un obstacle ou d’un éventuel danger, et ainsi prévenir le conducteur avant qu’il ne s’y trouve confronté.

Sécurité primordiale

Revers de la médaille, cette interconnexion permanente ouvre également la porte aux cyber-criminels, qui pourraient dans le pire des cas prendre le contrôle du véhicule à distance. C’est pourquoi il est particulièrement important de s’assurer de l’inviolabilité de tous ces systèmes avant leur mise à disposition du grand public.