VIDEO. Rennes: Avec ses statues et sa salle des trésors, la cathédrale retrouve sa splendeur
PATRIMOINE•Un long chantier a été mené à la cathédrale Saint-Pierre de Rennes pour mettre en valeur ses joyaux et l’orner de créations contemporainesJérôme Gicquel
L'essentiel
- Après dix ans de travaux, la cathédrale Saint-Pierre de Rennes a retrouvé toute sa splendeur.
- Quatre statues en terre cuite représentant les quatre Evangiles trônent désormais au-dessus de l’autel.
- Une salle du trésor, sorte de musée avec des objets liturgiques, a également ouvert ses portes.
Dix ans de travaux. Dix ans pour retrouver toute sa splendeur et l’exposer au grand jour. A Rennes, la cathédrale Saint-Pierre en aura vu défiler des ouvriers et des techniciens ces dernières années. Un chantier au long cours nécessaire aux yeux de Monseigneur d’Ornellas, l’archevêque de Rennes. « Une cathédrale est une dame que l’on doit toujours soigner car il faut qu’elle soit belle dans ma mission d’hospitalité », assure l’homme d’église.
L’incendie de Notre-Dame ayant rappelé au monde entier comment les édifices religieux étaient fragiles, la cathédrale de Rennes a donc été bichonnée de fond en comble. « Il n’y a pas eu un centimètre carré qui n’a pas été nettoyé », souligne son curé, le père Bernard Heudré.
Quatre statues installées sous la coupole
Pour parfaire l’ensemble, l’édifice, inauguré en 1844, vient même de s’enrichir de nouveaux joyaux. Il y a tout d’abord ces quatre statues en terre cuite inspirées des quatre Evangiles, Les Quatre Vivants, qui surplombent désormais le chœur de la cathédrale. Signées de l’artiste Laurent Esquerré qui les a sculptées en Italie, les statues ont pris place sous la coupole qui les attendait désespérément.
« C’était prévu dès l’origine d’installer des sculptures puisque les crochets ont été installés il y a plus d’un siècle. Mais cela a pris un peu de temps », sourit le père Heudré, tout heureux de pouvoir désormais officier sous le regard bienveillant des quatre évangélistes (Matthieu, Marc, Luc et Jean).
Un musée pour dévoiler des trésors cachés
A quelques mètres de l’autel de la cathédrale, dans une petite pièce servant jusqu’à présent de sacristie, une salle du trésor vient également d’ouvrir ses portes. Ce petit musée, accessible gratuitement pour le grand public, réunit des pièces d’orfèvrerie et des objets liturgiques, datant pour l’essentiel du XIXe siècle, qui étaient jusqu’à présent cachées des regards sauf à l’exception des cultes.
La pièce maîtresse de cette salle du trésor est un retable anversois du XVIe siècle, un mobilier liturgique en bois, qui impressionne par ses dimensions et la richesse de ses ornements. « C’est assurément l’une des plus belles œuvres d’art présentes dans la ville », estime la maire Nathalie Appéré. Riche de tous ses trésors, la cathédrale va désormais devoir les protéger pour éviter le pire. Une réunion est d’ailleurs prévue ce vendredi avec les pompiers afin de réfléchir à la consolidation de l’édifice.