Salon de l'auto 2018: Trop chères les voitures électriques ?
MONDIAL DE L'AUTO•Les nouveautés électriques sont légion au Mondial. Mais si l'on remarque une vraie tendance à la diversification de l'offre et à sa démocratisation, la plupart des nouveaux modèles restent toutefois hors de portée de bien des bourses. Pourquoi sont-elles si chères ?20 Minutes avec agences
78.380€ pour une Jaguar I-Pace, entre 80.000€ et 85.000€ pour les nouvelles Audi e-Tron et Mercedes EQC : les nouveautés électriques de ce Mondial crèvent le plafond en matière de budget, même pour des SUV de taille respectable portant un blason « premium ». Les Hyundai Kona et Kia Niro électriques font un peu mieux, avec 38.400€ et 38.500€ respectivement (avec batterie de 64 kWh), mais leurs prix restent bien supérieurs à leurs équivalents essence. Quant à la Renault Zoé, si elle reste compétitive face à une Clio, ce n'est que grâce aux 6.000€ de bonus écologique déduits de ses 23.200€ affichés au catalogue. Et à cela, il faut encore ajouter le loyer mensuel pour la location de la batterie... ou ajouter 8.900€ pour l'acquérir !
Chère batterie
La batterie justement, voilà le point qui fâche sur la voiture électrique. Car, oui, c'est bien elle qui est en majeure partie responsable de ces prix. Le lithium, élément privilégié des batteries de l'immense majorité des véhicules électriques actuels et à venir, a plus que doublé ces dernières années. Même chose pour le Cobalt, autre élément crucial à la construction de batteries performantes. Et comme la demande ne cesse de croître, la tendance ne devrait pas s'inverser avant 2020.
Développement spécifique
Outre ses composants, le développement et la construction de la batterie sont également onéreux, tout comme la conception des voitures en elles-mêmes. En effet, la plupart d'entre elles reposent sur une plateforme spécifique permettant d'insérer les batteries sous le plancher, et ainsi conserver un maximum d'habitabilité, de volume de coffre et de modularité à bord. Et puisque pour l'heure les volumes restent faibles, ces coûts sont répercutés de manière plus sensible sur le prix final.
Moins cher que l'essence en 2025 ?
Toutefois, l'avantage pourrait s'inverser en faveur de la voiture électrique dès 2025 selon les prévisions des analystes, parmi lesquels Bloomberg, le média américain spécialisé dans l'information économique. La raison serait la baisse du prix des matières premières dès le début de la prochaine décennie. L'équilibre financier avec une voiture thermique pourrait être atteint dès 2024, et si la tendance se poursuit, la voiture électrique pourrait devenir plus attractive à l'achat dès l'année suivante.