Salon de l'auto 2018: Les voitures de demain se conduiront-elles vraiment toute seules ?
MONDIAL DE L'AUTO•Au Mondial Paris Motor Show, les concepts de véhicules autonomes foisonnent. Une tendance encore futuriste que certains nous présentent comme réalité commerciale à l’aube de la prochaine décennie...20 Minutes avec agences
Simple effet d’annonce ou réelle ambition ? Lorsqu’on se représente une voiture autonome, on dessine souvent un décor de science-fiction, avec des véhicules futuristes capables de se rendre sans intervention humaine à la destination voulue. Dans la pratique pourtant, ce terme générique englobe bien plus de nuances, et avant d’en arriver à cet extrême, but ultime des ingénieurs en la matière, le chemin est long et, parfois, semé d’embûches.
5 niveaux
Cette image d’Epinal de la voiture capable de se gérer seule en toutes conditions est en fait le cinquième et dernier palier de l’autonomie des véhicules tels qu’édictés par les instances européennes. Celles-ci ont en effet défini différents niveaux de conduite autonome classés en fonctions des capacités techniques de la voiture… et des dispositions légales.
Aujourd’hui : Niveau 2
Aujourd’hui, les voitures les plus évoluées atteignent une automatisation de niveau 2. A savoir que le véhicule est capable de gérer sa vitesse et sa direction dans certaines conditions, comme sur autoroute ou dans les bouchons par exemple. Le conducteur doit néanmoins reste attentif et conserver ses mains sur le volant puisqu’il reste dans tous les cas responsable de son véhicule. Certaines marques telles que Tesla, Audi ou Mercedes se targuent d’avoir déjà atteint le niveau 3, qui permet au véhicule de se montrer totalement autonome dans ces mêmes phases. Toutefois, ces dispositifs ne sont pas activés chez nous pour des raisons… légales. La loi n’autorise en effet pas encore les véhicules sans conducteur, sauf dans le cadre de tests bien encadrés.
Demain : Niveau 4
La plupart des concepts présentés aujourd’hui et promis à court terme s’inscrivent au niveau 4. Le conducteur s’en remet alors totalement à la machine, et peut s’adonner à toute autre chose, sans devoir reprendre le contrôle à aucun moment lorsque le système autonome est activé. En dehors de ces phases, principalement sur autoroute et trajets roulants, le conducteur doit reprendre le contrôle de la voiture « normalement ». Quant au niveau 5, la voiture sans volant et sans conducteur, il n’est pour l’instant atteint que par quelques navettes autonomes circulant dans des environnements bien définis.
Nouveaux acteurs
La conduite autonome avance toutefois à pas de géant sous l’impulsion des grands constructeurs automobiles, mis sous pression par de nouveau acteurs qui voient leur avenir dans le secteur. Citons par exemple Uber, que les quelques récents déboires n’ont pas échaudé, Waymo, filiale de Google ou encore l’entreprise de composants informatiques Nvidia. Toutefois, faire rouler une voiture autonome dans le trafic reste un véritable défi de par la complexité de systèmes à mettre en œuvre, mais aussi par l’infrastructure nécessaire, notamment pour certains échanges d’informations entre le véhicule et son environnement.