Clubman, mini break à prix choc
TEST AUTO•Les fans de la Mini se souviennent du Countryman, version break de l’anglaise dans les années 60...Christophe Joly
Les fans de la Mini se souviennent du Countryman, version break de l’anglaise dans les années 60. Un an après le renouvellement de la berline, voici son descendant, baptisé Clubman. Comme pour la berline, le Clubman a vraiment un look à faire craquer avec son pare-brise droit et ses phares ronds comme des yeux écarquillés. S’il reprend trait pour trait l’avant de la berline, il se distingue par une longueur plus importante de 24 cm, et reprend avec talent la ligne de son inspirateur. Notamment avec les encadrements noirs ou gris, à l’image du bois d’autrefois, aujourd’hui interdit pour des raisons de sécurité.
Surprenant, avec son pavillon parfaitement plat, il semble plus long qu’il n’est en réalité: 3,95 m, soit moins qu’une Clio ou une 207. Un agrandissement qui profite principalement aux passagers arrière (au choix avec deux sièges ou une banquette trois places, dont la centrale pour une personne de moins de 50 kg), qui gagnent 8 cm. Sans devenir une limousine, la Mini n’oblige plus les passagers à voyager les genoux dans le menton. Et l’accès leur est facilité par une originalité: une porte à ouverture antagoniste côté passager.
Le coffre lui est légèrement moins petit que celui de la berline (260 litres contre 160 litres), mais plus facile d’accès grâce à ses portes battantes, qu’il ne sera pas toujours possible d’ouvrir en ville sur une place serrée. Et là, il faudra un peu d’entraînement tant la rétrovision est médiocre.
Du nerf sous le capot
A conduire, la version Cooper S dotée du 1,6 l turbo essence de 175 ch est un régal. Elle a conservé son comportement de karting, permettant d’enchaîner les virages parfaitement collée au sol. Revers de la médaille: un confort ferme, très ferme. Le réglage des suspensions déjà raffermi pour le Clubman est encore amplifié sur cette version sportive. Gare aux lombaires! Le moteur n’est vraiment pas avare en sensations, reprenant à tous les régimes, il est d’une grande souplesse, tout en répondant présent à l’accélération. Bien vu, la consommation reste contenue: environ 8,0 l aux 100 km selon l’ordinateur de bord. Encore mieux, elle est dotée en série du système Stop & Start. A l’arrêt, à un feu ou à un stop, le moteur s’arrête, donnant au début l’impression déroutante d’avoir calé. Pour le redémarrer, ce qui se fait très rapidement et sans à-coup, il suffit de débrayer et de passer la première. Top. Le gain en consommation en ville peut approcher les 20 %.
Prévoir du temps et de l’argent
En revanche, un Clubman se mérite. Il faudra avant tout être patient: compter trois mois de délai, si tout va bien. L’usine britannique d’Oxford, tournant déjà à plein régime (240.000 voitures produites par an), il est illusoire de voir les délais de livraison se raccourcir rapidement.
Ensuite, un Clubman se vend au prix fort: à partir de 21.300 € dans sa finition de base avec le moteur 1,6 l de 120 ch. Et un équipement juste suffisant, comme de coutume chez Mini. Pour se concocter une Mini à la carte, il faudra piocher dans la longue et coûteuse liste d’options, qui offre par ailleurs 320 possibilités de personnalisation. La version essayée Cooper S culmine à 25.800 €. Le surcoût par rapport à la berline, toutes versions confondues, est de 2.400 €. Bonne nouvelle: le radar de recul et l’DSC (ou ESP) sont ici de série. De quoi faire mieux passer la pilule.