Citroën avait marqué les esprits en 2008 avec la GTbyCitroen, supercar virtuelle conçue pour le jeu Gran Turismo et exposée à l'échelle 1 au Mondial de l'Automobile. Depuis, ce type de collaboration est devenue monnaie courante, pour le plus grand bonheur des passionnés. Ces derniers temps, Mercedes, BMW, Toyota, Chevrolet, Mazda ou encore Subaru ont ainsi rivalisé de créativité pour mettre sur les écrans de véritables fantasmes à quatre roues.

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Cette fois, c'est au tour d'Alpine. Renault, qui poursuit la laborieuse résurrection de la marque dieppoise vers la commercialisation d'une berlinette en chair et en os début 2017, n'a pas fait les choses à moitié. La Vision GT d'Alpine est une barquette monoplace au style aérien, à côté de laquelle la très sympathique A110-50 d'il y a trois ans passerait presque pour une paisible familiale. Regard acéré autour des deux feux de calandres ronds caractéristiques, poupe en goutte d'eau enserrée entre deux imposantes dérives rappelant les Alpine d'endurance «longue queue» victorieuses à l'indice énergétique au Mans dans les années 60, prise d'air dorsale, aérodynamique active (avec notamment de spectaculaires aérofreins latéraux), la Vision GT, présentée en blanc et bleu au Festival automobile international, sort le grand jeu.

Point de motorisation électrique ou hybride ici mais un bon vieux V8 4.5 développant 450 ch à 6500 tr/min, sans doute l'homologue numérique du bloc Nissan qui anime le proto Alpine A450 en LMP2. Selon Thierry Baillon, ingénieur simulation et mise au point châssis du futur modèle de série, la Vision GT est d'ailleurs le chaînon manquant «entre [ce modèle] de compétition et la Berlinette du XXIe siècle.» Taillée dans le carbone, la bête ne pèse que 900 kg et se veut «agile, vive et joueuse» comme ses glorieuses ancêtres, ce que notre prise en main a été un peu trop brève pour confirmer. Mais l'esprit Alpine semble être bien revenu chez Renault, ce qui ne fait qu'attiser notre impatience.