TELEPHONIELes cartes prépayées, premières victimes de l'arrivée de Free Mobile

Les cartes prépayées, premières victimes de l'arrivée de Free Mobile

TELEPHONIEPrès de 800.000 Français ont abandonné leur carte prépayée après le lancement de l'offre à 2 euros par mois du nouvel opérateur...
Claire Planchard

Claire Planchard

Le choc provoqué par l’arrivée de Free Mobile sur le marché des opérateurs téléphoniques a été général mais les dégâts n’ont pas été équivalents chez tous les acteurs des télécoms. Les résultats de l’Observatoire trimestriel des services mobiles pour le premier trimestre 2012 publié jeudi permettent pour la première fois d’en prendre toute la mesure.

Un taux de résiliation deux fois plus important que les forfaits

Selon l’autorité de régulation des télécom, près 7 millions de résiliations ont été enregistrées au cours du premier trimestre 2012, dont 2,63 millions avec demande de portabilité du numéro. C’est presque quatre fois plus qu’au premier trimestre 2011 (791.000). Un record directement lié à l’arrivée de Free Mobile.

Mais ce que ce baromètre révèle surtout au grand jour -et c’est une surprise- c’est le cataclysme subi par les offres de cartes prépayées. Avec son forfait sans engagement à 2 euros par mois pour une heure de communication et 60 sms, Free Mobile a largement entaillé ce marché qui a perdu 767.000 clients en l’espace de trois mois. Le marché des cartes prépayées affiche ainsi un taux de résiliation de 17,7%, contre 8,6% pour le marché forfaits post-payés.

Une croissance au profit des forfaits low-cost

Ces forfaits mensuels ont eux largement bénéficié de la forte hausse des ventes (+900.000 cartes SIM au cours du trimestre, contre en moyenne +300.000 au cours des cinq dernières années) avec la souscription sur trois mois de 1,6 million de forfaits supplémentaires.

Néanmoins, cette progression s’est faite grâce à une redistribution des offres au profit des forfaits «low cost » sans engagements (comme Sosh chez Orange, Red chez SFR et B &You chez Bouygues Telecom) qui gagnent quatre points de parts de marché (à 24,1%) sur un trimestre au détriment des offres traditionnelles avec engagement et téléphone subventionné.

La publication des résultats trimestriels de Free Mobile, annoncée dans le courant du mois de mai, devrait compléter le tableau en levant enfin le voile sur la part du gâteau réel remportée par le nouvel opérateur.