Quelque 200 manifestants à Davos prônent la résistance au capitalisme
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Quelque 200 manifestants, cantonnés sur une petite place de la station alpine suisse de Davos, loin du Centre de congrès où se déroule le Forum économique mondial (WEF), ont dénoncé samedi ce rendez-vous de la finance, prônant «la résistance à ceux qui veulent dominer le monde».
«Ne les laissez pas décider pour vous!», proclament les pancartes d'Occupy WEF dont les militants côtoient des syndicalistes, des écologistes, des membres d'associations altermondialistes et une poignée de jeunes radicaux masqués. «Personne avec quatre as dans son jeu ne veut un changement», ironise Savino en ne croyant pas une seconde au slogan officiel du WEF, «Le grand changement». «Nous voulons un monde pour tous, un monde qui ne connaît pas la faim, où tout le monde bénéficie de la protection sociale», crie au micro Katharina Prelicz-Huber, présidente du Syndicat des services publics (SSP).
«Les bienfaits du libre-échange»
Des tracts circulent citant l'économiste Kenneth Boulding: «Celui qui croit que la croissance exponentielle peut continuer pour toujours est soit un fou, soit un économiste».
Le maire de Davos Hans-Pieter Michel est venu s'assurer que tout se passe dans le calme. Il n'hésite pas à faire reculer, tout seul au milieu de la rue, les jeunes gens masqués qui font mine de s'approcher des barrages de police solidement gardés bloquant l'avenue principale et paralysant la circulation des véhicules. Le ministre australien du Commerce Craig Emerson, arrivé de ce fait en retard au Forum, aura ce commentaire: «Occupy WEF n'est pas encore totalement convaincu des bienfaits du libre-échange».