L'aide à domicile aspire à attirer plus d'hommes
EMPLOI•Ils sont peu nombreux alors que le secteur recrute beaucoup...Gilles Wallon
Les hommes sont toujours rares dans l'aide à domicile, un secteur qui recrute pourtant des dizaines de milliers de personnes chaque année pour répondre à une demande grandissante d'aide aux tâches ménagères, à la garde d'enfants et à l'assistance aux seniors.
Un peu plus que le smic
Au Salon des services à la personne qui s'ouvre aujourd'hui à Paris*, les entreprises vont tenter de séduire les postulants masculins, «souvent plus disponibles pour des temps pleins», selon Guillaume Richard, le PDG d'O2, le leader du secteur. Sur ses 6 300 salariés, à peine 118 sont des hommes. «Le secteur manque d'hommes car il reste mal vu, estime Guillaume Richard. Mais le service à la personne est un vrai métier, qui demande de vraies compétences.» Ainsi qu'une certaine résistance. «On est debout en permanence et il y a beaucoup de temps de transport», témoigne Christian, 46 ans, qui fait 35 heures de ménage-repassage par semaine chez une douzaine de particuliers, et qui travaille six jours sur sept.
Son salaire net mensuel, entre 1 100 et 1200 €, dépasse de peu le smic (1 .072 euros). « e n'ai qu'un bac en poche et j'ai un emploi à temps plein après des périodes de chômage», relativise-t-il. Vincent, presque quadragénaire et architecte de formation, vient de troquer trois temps partiels de ménage et de baby-sitting pour un temps plein (45 heures) de garde d'enfants. «Il y a une grosse demande à Paris», assure-t-il, tout en espérant «se rediriger bientôt vers l'enseignement».