En Loire-Atlantique, Fillon défend son plan d'austérité
ECONOMIE•Le Premier ministre était en visite lundi dans les locaux d'une entreprise de Clisson avant de se rendre à Vertou pour y retrouver des militants UMP...Guillaume Frouin, à Clisson et Vertou
François Fillon assure le service après-vente de son «budget de rigueur». Le Premier ministre a défendu lundi le plan d’économies du gouvernement, en marge d’un déplacement en Loire-Atlantique.
«Pendant trop longtemps notre pays a emprunté sur les marchés sans vraiment se poser la question du remboursement futur, en se disant qu’ils étaient des grandes puissances et que de toutes façons on ferait toujours crédit à une grande puissance», a dit François Fillon lors de l’inauguration des nouveaux locaux d’une entreprise de Clisson (Loire-Atlantique).
«C’était confortable, cela permettait de financer des politiques publiques généreuses, de réduire la durée du travail et de prodiguer un degré élevé d’assistanat», a-t-il complété, en allusion aux politiques de gauche menées sous Mitterrand puis le gouvernement Jospin.
«La seule chose bien réelle, c’est que nous sommes trop endettés»
Un discours qu’il a repris une heure plus tard, lors d’une réunion publique devant un millier de militants UMP à Vertou. «Mais ce temps est fini, l’heure de vérité a sonné», a lancé François Fillon. «Cela ne sert à rien de s’en prendre aux banquiers ou aux agences de notation: la seule chose bien réelle, c’est que nous sommes trop endettés.»
Le Premier ministre a également tenu à rassurer la Commission européenne, qui juge trop optimistes ses prévisions de croissance pour 2012. «Nous avons anticipé la possibilité d’une croissance plus faible, compte-tenu de la situation en Europe et dans le monde», a déclaré le locataire de Matignon. «J’avais déjà indiqué il y a plusieurs jours que six milliards d’euros seraient gelés sur le budget 2012, si les prévisions de croissance n’étaient pas au rendez-vous. Ces six milliards d’euros gelés se transformeraient alors en annulation de crédits (…).»