ECONOMIEAustérité: Où trouver 6 à 8 milliards d'euros ?

Austérité: Où trouver 6 à 8 milliards d'euros ?

ECONOMIEC'est l'objectif annoncé jeudi soir par Nicolas Sarkozy...
T. S.

T. S.

Un second plan de rigueur sera annoncé dans 10 à 12 jours, a confirmé jeudi soir Nicolas Sarkozy. Ce sera la deuxième série de mesures d'urgence après la dizaine de milliards d'euros de taxes et de prélèvements supplémentaires décidée fin août. Le point sur les pistes évoquées.

Augmenter la TVA?

Le gouvernement travaille actuellement sur une augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). C’est logique, la TVA représente la moitié des rentrées fiscales du pays. Augmenter d’un point (1% en langage fiscal) l’ensemble des taux de TVA permettrait de rapporter 10 milliards d’euros par an. Soit plus que les économies souhaitées.

>> Six à huit milliards, est-ce vraiment suffisant? A lire par ici...

Répondant aux questions des journalistes Jean-Pierre Pernaut et Yves Calvi, Nicolas Sarkozy a écarté une hausse généralisée de la TVA. Car cette idée a le désavantage de peser sur la consommation, une mauvaise idée alors qu’elle est l’un des rares moteurs de notre économie, et de peser autant sur les ménages pauvres que sur les plus aisés. «On a un modèle économique qui est appuyé sur la consommation, sur le pouvoir d'achat, donc on doit protéger ce pouvoir d'achat pour protéger cette croissance qui ralentit», a ainsi déclaré François Baroin sur RMC et BFM TV.

Reste une solution, envisagée par le gouvernement: augmenter le taux réduit de TVA de 5,5% à 6,5% %. , voire 7% comme l’Allemagne. Un seul point d’augmentation permettrait de dégager 3,5 milliards.

Augmenter l’impôt sur les sociétés dès décembre?

Une autre piste, une nouvelle augmentation des prélèvements, est évoquée ce vendredi par Les Echos: une surtaxe d'impôt sur les sociétés (IS) qui pourrait être prélevée dès le mois de décembre. L'impôt sur les sociétés devrait rapporter 40,9 milliards d'euros à l'Etat cette année, selon les dernières prévisions du ministère de l'Economie, ce qui en fait la troisième source de recettes du budget derrière la TVA et l'impôt sur le revenu. «Plus qu'une hausse du taux marginal (33,3%), qui toucherait toutes les entreprises, Bercy envisage de solliciter celles déclarant les plus gros revenus», expliquent Les Echos. Comme pour la taxe sur les hauts revenus, cette taxe exceptionnelle toucherait les groupes les plus aisés, moins taxés proportionnellement que les autres, et pourrait durer jusqu’à ce que la France atteigne un taux de déficit de 3%.

Réduire les dépenses?

Côté économie, les responsables français n'ont donné aucune piste solide, répétant seulement leur volonté de réduire les dépenses de fonctionnement. La partie dépenses du budget 2012 étant encore en discussion au Parlement, elles ont la possibilité d'intervenir rapidement, notamment en augmentant les crédits mis en réserve en 2012. La piste la plus solide reste la réduction des niches fiscales, très peu frappées par le dernier plan de rigueur, et la réduction du train de vie de l’Assurance-maladie.