G8 de Deauville: Accord sur l'aide au «printemps arabe», déclarations de principe sur le reste
ÉCONOMIE•es dirigeants du G8 ont annoncé une aide de 40 milliards de dollars pour les pays du «printemps arabe». Mais ils n'ont décidé d'aucune mesure concrète sur les autres dossiers évoqués...T.S
C’était l’un des principaux objectifs du sommet. Trouver un accord sur une aide conséquente à apporter aux pays arabes en pleine transition démocratique, notamment l’Egypte et la Tunisie. Dans son discours de clôture, Nicolas Sarkozy a promis 40 milliards de dollars d’aides. Un montant supérieur aux demandes des deux pays.
Mais les observateurs restent très prudents. Car en matière d’aide au développement, les promesses sont très, très rarement tenues, comme le rappelle l’ONG Oxfam dans un communiqué. Et la moitié des sommes promises ne figurent pas dans le rapport lui-même, mais feront l’objet «d’engagements bilatéraux». Ce qui accentue le flou sur le montant et la date des versements.
Plusieurs échecs
Par ailleurs, les pays du G8 ne sont pas parvenus à s’entendre sur plusieurs dossiers de fonds, et en sont restés aux déclarations de principe. Sur la crise des finances européennes et américaines, ils ont simplement convenu de «rester concentrés» sur la consolidation de leurs finances publiques. Ils n’ont par ailleurs pas pu faire mieux que rappeler que «la forte augmentation des prix des matières premières et leur volatilité excessive «gênent considérablement la reprise».
De même, sur la publication des comptes des compagnies pétrolière et gazière, qui devait favoriser la transparence sur l’utilisation des ressources naturelles par les Etats: ces publications resteront volontaires. Le serpent de mer des négociations du cycle de Doha, et les négociations sur la lutte contre le réchauffement climatique ont même été le théâtre de véritables dissensions, irréconciliables. Plusieurs dirigeants ont annoncé en coulisse qu’ils refuseront tout accord contraignant. Sur ces deux dossiers, le sommet de Deauville n’aura servi à rien.