Volcan islandais: Les compagnies aériennes s'inquiètent des conséquences du nuage de cendres
TRANSPORTS•Elles craignent de voir l'espace aérien fermé comme l'année dernière...E.M.
Il ne s’agit pas de l'Eyjafjöll mais de Grimsvoetn. Qu’importe le nom, depuis ce week-end, l’éruption de ce volcan islandais fait trembler les compagnies aériennes.
Vols annulés
Des dizaines de vols ont été annulés ce mardi matin à destination ou en provenance d'Ecosse et du nord de l'Angleterre. Une petite partie de l'espace aérien au Danemark a même été fermé. L’ouest de la France et le nord de l’Espagne pourraient être touchés dès jeudi. Barack Obama a même dû écourter sa visite en Irlande.
Les acteurs du transport aérien, impuissants, attendent donc de savoir dans quelle direction iront les vents. Ils craignent de revivre les perturbations provoquées l’année dernière par le nuage de cendres de l'Eyjafjöll.
1,2 milliard d’euros de manque à gagner
Au total, 100.000 vols avaient été annulés et 10 millions de passagers bloqués. Le manque à gagner pour les seules compagnies aériennes s’est élevé à 1,2 milliard d’euros selon l'Association internationale du transport aérien.
Conséquence directe, les titres de Lufthansa, Air France-KLM et IAG (British Airways/Iberia) ont chuté lundi en Bourse de 3 à 5%. Les investisseurs craignent une paralysie du ciel dans les jours qui viennent avec de graves conséquences sur l’activité économique.
Vers le scénario du printemps 2010?
Mais les experts estiment cependant qu’il n’y a pour l’instant pas de raisons de s’affoler. Le scénario du printemps 2010 ne semble pas se profiler.
Sur CNN, le président islandais Olafur Grimsson a reconnu que l'éruption était «monumentale». Il a cependant affirmé qu'elle ne provoquerait pas le même chaos que l'Eyjafjöll. «Pour ce qui est de l'Europe, a-t-il ajouté, cela ne ressemblera en rien à ce qui s'est passé l'an dernier. Il s'agit d'une éruption différente, et je pense aussi que l'Europe est mieux préparée désormais», a-t-il indiqué.
La Grande-Bretagne et l’Irlande ont assuré mardi qu’elles ne fermeraient pas leur espace aérien. «Pour les 48 prochaines heures, il n'y a strictement aucun risque sur l'espace aérien français», a de son côté déclaré lundi soir sur France 2 Thierry Mariani, le secrétaire d'Etat aux Transports.