La tendance est aux bonnes affaires sur le marché de l'occasion. Depuis deux ans et demi, et le début de la crise, les prix des véhicules de seconde main ont baissé de 4 à 5 %, quels que soient le modèle, le vendeur, et l'âge du véhicule. « Les prix de l'occasion étaient un peu surévalués en France, explique Manuel Cailliot, du site Caradisiac.com. Mais le contexte aujourd'hui est bon pour les acheteurs. »

Le neuf en panne sèche
Avec 1,8 million d'achats depuis le début de l'année (100 000 de plus qu'en 2010), le marché de l'occasion retrouve donc des couleurs. Au contraire, le secteur de la voiture neuve va mal. Les achats sont en forte baisse (-11 % en avril, selon des chiffres publiés hier) et les délais de livraison explosent depuis la catastrophe japonaise. Par exemple, il faut désormais six mois d'attente pour se faire livrer une Clio neuve.
« Avec ces délais, le marché des occasions de moins d'un an est devenu très attractif, note Manuel Cailliot. Cela va profiter aux vendeurs professionnels, quasiment seuls sur ce secteur. » Mais la majorité du marché de l'occasion (55 %) concerne toujours les véhicules de plus de cinq ans. Et là, les professionnels sont un peu plus embêtés. « Leur parc de vieilles voitures est limité », constate Bastien Fauck, du site de ventes en ligne Autoreflex

.com. Car beaucoup de vieux modèles sont partis à la casse, en vertu de la prime du même nom.