C’est à Gravelines (Nord), depuis la plus grande centrale nucléaire d’Europe, que Nicolas Sarkozy a choisi de se rendre ce mardi pour «confirmer l’engagement du gouvernement en faveur du nucléaire», alors que ce choix énergétique est contesté depuis la catastrophe de Fukushima.

«Coût réel du nucléaire»

Le président de la République, qui doit s'exprimer vers 13h, devrait toutefois confirmer l’annonce faite lundi aux associations environnementales d’un vaste audit de 18 mois sur le nucléaire français, qui serait réalisé par la Cour des comptes. Une manière d’assurer que le gouvernement se penche sur la question du coût réel de l’énergie nucléaire, qui serait actuellement sous-estimé puisque les coûts des futurs renouvellements et démantèlements des centrales ne sont pas pour l’instant pris en compte.

Nicolas Sarkozy pourrait également officialiser le lancement du chantier de terminal méthanier d’EDF à Loon-Plage, près de Gravelines, comme le révèle la Voix du Nord. Ce projet d’1,3 milliards d’euros, maintes fois repoussé, devrait permettre de créer de nouvelles activités énergétiques dans le port de Dunkerque, qui a perdu il y a peu la raffinerie de Total. L’idée déplaît toutefois beaucoup aux associations environnementales. Dans le quotidien régional, celles-ci déplorent notamment que l’on détruise un nouveau site naturel, celui du Clipon, dans une zone qui compte déjà 14 sites Seveso.