Les Français ne sont pas convaincus par la réforme de la fiscalité du patrimoine
IMPÔTS•elon un sondage Ipsos publié samedi...E.M. avec Reuters
Les Français ne sont pas emballés par la réforme de la fiscalité du patrimoine. Selon un sondage Ipsos publié samedi et réalisé pour la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA), un tiers seulement des personnes interrogées estiment que le projet du gouvernement va dans le bons sens.
>> Le point de 20minutes.fr sur les enjeux de la réforme de la fiscalité du patrimoine
Bouclier et ISF
Le gouvernement devrait présenter dans une dizaine de jours les modalités d'une réforme de la fiscalité du patrimoine incluant notamment la suppression du «bouclier fiscal» et une réforme, voire une suppression, de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Interrogés sur le sujet par Ipsos, seulement 33% des Français se disent plutôt ou tout à fait d'accord avec l'opinion selon laquelle cette réforme va plutôt dans le bons sens pour la majorité des Français, alors que 61% expriment leur désaccord.
Ils ne sont que 36% à la considérer comme prioritaire et 71% d'entre eux jugent qu'elle profitera avant tout aux plus aisés. Pour faire en sorte qu'une réforme fiscale soit la plus juste possible, les personnes interrogées estiment qu'elle devrait, en priorité, taxer davantage qu'aujourd'hui les œuvres d'art (43%), les actions (38%) et l'immobilier (11%).
300.000 contribuables
La réforme fiscale en préparation au ministère du Budget pourrait conduire à
exonérer de l'ISF quelque 300.000 contribuables
, soit la moitié environ des foyers fiscaux assujettis aujourd'hui à cet impôt, c'est à dire ceux dont le patrimoine total se situe entre 790.000 et 1,3 million d'euros, avait expliqué le ministre du Budget François Baroin le mois dernier.
Elle pourrait aussi se traduire par une modification de la fiscalité de l'assurance-vie, l'un des placements préférés des Français, qui bénéficie pour l'instant d'importants allégements.
Dans l'hypothèse d'un durcissement du régime fiscal de l'assurance-vie, 59% des souscripteurs envisageraient de changer leur stratégie d'épargne, soit en privilégiant d'autres supports (34%), soit en fermant leur contrat (24%), selon le sondage Ipsos pour la FFSA.
Une minorité (41% contre 58%) des personnes interrogées dit avoir l'intention d'épargner au cours des six prochains mois.